mes vies

… ils sont normaux, mes zozos ?

Elle a trop regardé “Prison Break”, ou elle a mal aux dents ??

Et lui, il en a juste marre de faire le mannequin-vedette pour sa tricoteuse de mère…

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Ce midi, à table, je me sers un grand verre d’eau et je vais à la cuisine y rajouter quelques gouttes d’antesit. Je me rassieds, et Malo, d’une petite voix, me demande “Je peux en boire ?”. “Bien sûr, vas-y, goute !”.

Silence, regard en coin…. “Maman… Est-ce que c’est de la bière ?”

Je n’avais pas du tout prévu de participer, mais…

l’autre soir j’ai regardé un documentaire (enregistré) sur la 5 : “planète sous pression” (ou un truc comme ça).
Ça ne m’a pas appris grand chose que je ne sache déjà, ça n’a pas augmenté mon degré de prise de conscience, mais l’introduction était très intéressante :

Le scientifique parlait de l’île de Paques, vous savez, cette île paumée au milieu du pacifique, sur laquelle une civilisation a élevé des mégalithes puis les a jeté par terre ? Pendant longtemps, les spécialistes se sont demandé comment ces gens avaient pu survivre sur cette terre aride, battue, cette île uniquement recouverte de prairie. Comment ils avaient pu tailler ces immenses blocs de pierre, les déplacer, sans rondins de bois pour les faire rouler, sans le moindre végétal susceptible de fournir une corde…
Et en fait, ils se sont aperçu qu’à l’époque où des plynésiens sont arrivés sur cette île pour y fonder une société, l’île était couverte de fôrets. Mais ils ont commencé à couper les arbres : pour faire de la place, pour bâtir leurs maisons, pour faire du feu, pour construire des pirogues et aller pêcher en mer. Au temps de leur splendeurs, les habitants ont donc pu ériger leurs colosses de pierre. Mais ils coupaient les arbres plus vite, bien plus vite, que ceux-ci ne poussaient. Et à un moment, ils ont coupé le dernier arbre. L’île a sombré dans le chaos : plus de pirogue pour aller pêcher, plus de feu, plus d’animaux à chasser à part des petits rongeurs… Guerres tribales (au cours desquelles le clan “gagnant” mettaient par terre les statues de ses ennemis vaincus), cannibalisme, et fin de la société de l’île de Pâques.

Nous sommes sur l’île de Pâques. Et nous sommes en train de couper nos derniers arbres, mais nous disons “les emplois sont le plus important ! Que vont devenir les bucherons si on cesse de couper les arbres ?” ou “Tant pis, quand il n’y aura plus d’arbres, nous iront vivre ailleurs”, ou encore “ne vous inquiétez pas, la science trouvera très vite un substitut aux arbres”…

Donne contre bons soins :

1 (petit) carton plein de chaussettes, pointures variées, de “naissance” (étriquée après passage au sèche linge) à 26 (complètement détendue dans laquelle je rentrerais presque mon 41 fillette). Attention ! Chacune de ces chaussette est une pièce unique,  c’est ce qui fait la spécificité de cette collection.

Pour connaisseur uniquement.

(et sinon, suis-je la seule au monde à posséder plus de chaussettes dépareillées que de paires assorties ? et risqué-je de voir la DDASS  débarquer si Malo va à l’école avec au pied droit une chaussette blanche et au pied gauche une soquette beige ?)

Je me dépêche de finir mes “en-cours” de tricot, pour pouvoir attaquer de nouveaux projets très alléchants, comme cette petite veste de Debbie Bliss, le “Cardigan pour Merry”, et un gilet pour moi…

J’ai bloqué-cousu la brassière kimono en alpaga, et je termine le pull raglan à rayures pour Malo (en espérant qu’il puisse l’étrenner aux vacances de la Toussaint, on part dans 10 jours). J’attaque la deuxième manche, une soirée de tricot et j’en suis à 3 rayures (sur les 5), bande bleue bien avancée… Satisfaite, je prends la première manche pour comparer, et horreur ! Il y a bien 4 cm de différence entre les deux… Cékoistruk ????

Un examen plus attentif me permet de déceler l’erreur… Sur la première manche, les rayures se composent de 1 rang blanc, DEUX rangs verts et 1 rang blanc. Sur la deuxième, j’ai fait 1 rang blanc, UN vert et un blanc. Une soirée de tricot à détricoter…

Grr !!!! Que j’aime pas ça !!!!

Pourtant, je ne cesse de me répéter que ce que j’aime le plus dans le tricot c’est TRICOTER, et non pas acumuler des tonnes de pulls dans mes placards et ceux des enfants… Mais quand même, ce sentiment d’avoir “travaillé pour rien”, c’est toujours un pincement au coeur.

Je suis loin de l’idéal de Kipling ! ([if you can] watch the things you gave your life to broken,
And stoop and build’em up with worn-out tools…)

Le temps des chapeaux est définitevemnt révolu (pour cette année en tout cas), et l’autre matin il faisait bien frais, Eléa avait ses petites oreilles glacées en rentrant du marché. J’ai donc accéléré pour finir le bonnet en alpaga, mais…

J’ai tricoté la taille 6 mois, et avec ma manie de serrer à mort, j’ai un truc minus, qui

1) lui donne un air ridicule

2) remonte au sommet de son crâne et sur lequel je suis obligée de tirer toutes les deux secondes si je veux qu’elle garde les oreilles au chaud.

Hem, hem… Qu’à cela ne tienne, je parcours la base de donnée des patrons de Ravelry, et je tombe sur ce patron : super mignon, très rapide à faire (contrairement aux côtes plates en alpaga super fin…), et j’adore la construction (qui commence par un montage en huit).

1 pelote de pure laine superwash Sheepjes, 2 soirées, 4 épisodes des “experts” plus tard, et voilà le travail :

[non j’ai pas fait les oreilles de lapin… faut pas pousser, quand même.]

un bonnet blanc… trop grand ! (j’ai fait la taille “baby”, mais je n’ai même pas regardé l’échantillon…). Enfin, un poil  trop grand, mais j’espère que le mois prochain, quand le bonnet sera vraiment indispensable, il sera à la bonne taille…

[j’adore les béguins, et leur côté “bébé Amish” ou “La petite maison dans la prairie”… en plus ça tient bien chaud aux oreilles, et on ne risque pas de les perdre car ils s’attachent sous le cou.]

plus de photos des derniers tricots sur flickr…

Depuis le début du mois de septembre, je donne de mon lait au lactarium. Tous les soirs et tous les matins, je tire environ 100 ml de lait, que je stoque au frigo, puis -lorsque le grand bib de 250 ml est plein- au congélateur. Une fois par semaine, la “dame du lactarium” passe récupérer les biberons pleins et m’en donner des vides.

Ça intrigue beaucoup Malo, ça l’inquiète, même…

Tous les jours, il faut lui redire pourquoi je “pompe” mon lait. Et chaque jour, il élabore un nouveau scénario…

En vrac, quelques unes de ses “questions” et réflexions :

-”Maman, Eléa elle pleure…”

-”Elle doit avoir faim”, et je la prends dans mes bras.
-”Tu vas lui donner un biberon ?”

-”Un biberon ? quelle drôle d’idée… Quel biberon ?”

-”Ben tu sais… ceux-là, dans la cuisine…”

Un autre jour, me voyant utiliser le tire-lait :

-”Tu mets du lait dans ton sein ??”

Et comme je lui parle tous les jours des “bébés de l’hôpital”, qui sont trop petits pour téter leur mamans, et à qui le lait que je tire est destiné, il a commencé à croire que ces “bébés de l’hôpital” étaient MES bébés (!!!), et qu’ils allaitent débarquer un de ces jours à la maison…

J’ai beau lui expliquer et ré-expliquer, il a tous les jours de nouvelles questions, inquiétudes… C’est vraiment quelque chose qui le “dépasse” totalement, qu’il ne peut pas comprendre…

Du coup, l’autre jour, j’attendais des mamans et leurs bébés pour un atelier de portage, et Malo me demande : “Ces bébés, qui vont venir… C’est eux, les bébé de l’hôpital ????”

(pauvre bonhomme, il s’habitue tout juste à sa soeur, et il s’imagine que “des” bébés peuvent débarquer de l’hôpital, comme ça, du jour au lendemain, dans notre famille… J’aurai dû accoucher à la maison pour qu’il puisse vraiment VOIR que les bébés ne sont pas une “génération spontanée” qui jaillit des hôpitaux !!)

- aller à la fnac pour ramener l’apn qui a décidé de ne plus marcher, là, comme ça… (heureusement il nous reste le “vieux” et ses photos floues ou surexposées, au choix…)

- appeler ma sage-femme, et le dermatologue qui doit m’enlever un grain de beauté cet hiver…

- “travailler” un peu pour les diverses associations dont je suis membre, ou en formation (parents d’élèves, un bébé au naturel, césarine, l’afpb…)

- vider ma valise (heu… ça fait dix jours qu’on est rentrés ?? Déjà ?? comme le temps file…)

- faire des sauvegardes de mes photos (pas fait depuis… mi-2006, si mon ordi crashe il ne me restera que mes yeux pour pleurer)

Au lieu de ça, je passe ma vie sur ravelry et je tricote le soir quand les enfants dorment…

Une petite cure de coups de pieds au derrière me semble urgente, là… (c’est quand déjà les prochaines vacances ? 3 semaines ? hummm… je me demande si ça vaut bien le coup de défaire ma valise….)

J’ai mis sur mes aiguilles (n°3,5) le fameux “february baby sweater” d’Elizabeth Zimmermann (modèle de l’indispensable “knitter’s almanac”). Je le tricote avec deux pelotes et quelques de “randonnée”, restantes de mon gilet de grossesse du printemps dernier. J’espère avoir assez de laine pour aller au bout, mais sinon j’ai tout prévu : je détricoterai les rangs de point mousse aux poignets, et je ferai les bordures des poignets et du bas en blanc. Ça fera un gilet dentelle ET bicolore, peut-être un poil chargé, mais bon…

Je ne sais pas trop quelle taille j’aurai pour finir, je l’ai un peu essayé sur Eléa mais c’est un peu dur (elle ne coopère pas vraiment, faut dire) à cause des manches encore “ouvertes”, de savoir si elles seront larges, longues, ou pas…

Enfin à vu de nez c’est quelque chose entre 3 et 6 mois. Et comme dit EZ, “il existe des bébés de toutes tailles”.

Mais pourquoi, oui, POURQUOI, je blogue ???

c’est un questionnaire qui traine sur la toile en ce moment, je l’ai récupéré chez Luna Pat.

La réponse est censée tenir en 5 points, essayons….

1) Bloguer c’est avant tout un loisir : je blogue comme je tricote ou je fais mes albums en scrapbooking : parce que c’est plus agréable que de passer le balai, et qu’après, j’ai un “résultat” qui me plait plus ou moins selon les fois, mais au moins il ne bouge pas. (alors que quand je balaie mon séjour à 9h du matin, tout ce que je récolte à midi c’est le droit de recommencer…).

2) Bloguer m’a permis (et me permet) des échanges, des rencontres, virtuelles ou réelles, mais qui me font du bien. Grâce aux blogs (et à internet en général) j’ai rencontré des gens qui sont devenus des amis dans la vraie vie, et inversement, je raconte et je montre ici des choses, que mes amis-dans-la-vraie-vie apprennent sur moi, mais que je ne dirais pas “en vrai”. (parce que les gens ont autre chose à faire que m’écouter parler de moi!  Alors qu’en venant lire ici, ils sont prévenus )

Il y a aussi des relations qui ne sont “que”virtuelles, mais auxquelles j’attache une certaine importance : des gens que je n’ai jamais rencontré, maisdont je connais beaucoup de choses, les noms ou les visages de leurs enfants, leurs gouts, leurs petites manies, des évènements de leur quotidien… Parfois depuis plusieurs années ! J’ai “vu” grandir leurs enfants, j’en ai même “vu” naître… Certes, seulement à travers la petite fenêtre qu’est un blog, un site ou un forum, mais malgré tout j’aime ça.

3) Le blog me permet aussi d’organiser un peu les choses. Je suis obligée de faire “le tri” avant de relater un évènement, ça m’oblige à un peu de synthèse (ce qui n’est pas mal pour une grande bavarde comme moi…)

4) Je suis fière de mes enfants qui poussent, de certaines de mes réalisations au tricot ou autre… Alors j’ai envie de montrer ça à tout le monde, et j’adore recevoir des compliments ! (pas vous ?). Mais comme l’Homme est assez nul pour me féliciter sur mes diminutions doubles apparentes au raglan de ma brassière rose, je compte plutôt sur mon lectorat pour ça !

5) Quand il m’arrive un petit pépin, je pense à la note rigolote que je vais faire et ça m’aide à relativiser !

Voilà… Et vous, au fait, pourquoi vous bloguez ???

Comme je le disais plus bas, on a visité l’EAC de Mouans Sartoux.

L’expo temporaire était un peu… spéciale, avec des installations vidéos (j’aime pas trop en général), ou des “œuvres” comme ça :

mais le fonds permanent est très chouette.

Avec, par exemple, ça :

Qu’est-ce que c’est ? Un couloir ? prenons un peu de recul, pour le savoir…

c’est un tube de carton !

l’illusion est parfaite, non ?

(je ne suis pas très fan de cette toile minimaliste, mais j’ai retenu son nom : 2X4 évolution, et j’aime bien la position de Malo sur cette photo. Il a beaucoup aimé ce musée, d’ailleurs. Bien plus que toutes les expos de peinture figurative, ancienne ou contemporaine, qu’il a pu voir.)

(c’est de pire en pire, ces bugs dans la présentation… Maintenant ce sont les titres qui disparaissent ! enfin vous perdez rien,  je me creuse la tête une heure pour trouver un titre hyper original et je finis par écrire la première banalité qui me passe par la tête…)