mes vies

En ce moment, beaucoup de jeunes mamans qui ont commencé à porter leurs enfants au printemps ou cet été se posent la question suivante :

“C’est bien beau tout ça, mais maintenant que ça commence à cailler sévère, comment je fais avec mon môme dans l’écharpe pour 1) pas avoir froid et 2) pas ressembler au bonhomme Michelin qui aurait un bébé Michelin ficelé sur le dos ?”

Alors je réponds…

Y’a plein d’options, selon que vous êtes riche ou pas, adroite de vos mains ou pas, que vous voulez porter devant, sur la hanche, sur le dos ou les trois… (mais si vous êtes fauchée, pas habile de vos mains et que vous voulez porter devant ET derrière, va falloir faire un effort !)

Premièrement, je vous conseille de taper sur Google (ça lui apprendra !) “manteau de portage”, vous aurez déjà pas mal de réponses.

Deuxièmement, la même recherche sur i baille peut s’avérer fructueuse (ou pas, z’êtes pas la seule à chercher la perle rare)

Troisièmement, si vous êtes adroites de vos mains, vous pouvez tricoter un empiècement pour porter devant, ou en coudre un, ou adapter une veste au portage dans le dos (en anglais) (même style, moins évolué, en français)(des vestes d’hiver à pas cher, fabriquées par des ouvriers chinois exploités et sous payés, on en trouve à vraiment pas cher dans les boutiques. Si vous voulez plus d’éthique sans vous ruiner, il y a aussi Emmaüs ou les bourses aux vêtements). Et même (si vous êtes habile ET que vous avez du temps -avec un bébé c’est rare mais sait-on jamais-) tricoter entièrement un poncho de portage.

Vous pouvez aussi réaliser vous-même un poncho de portage, comme ça, (celui de Kamaïa, le premier (ou l’un des premiers) en français),  ou comme ça. (sur ce même site il y en a plein d’autres, voir la rubrique  “portage”).

Voici quelques uns de mes modèles favoris :

- la veste de portage calicalo, en polaire, jolie, originale, mais assez passe-partout (on ne risque pas de vous prendre pour un joueur de flûte de pan débarqué tout droit du Pérou…)

- le mamaponcho,  poncho en laine mais à la coupe près du corps, là encore une ligne assez élégante…

Enfin, voici un coup d’œil sur ma collection personnelle…

Le mamamanteau, le top, élégant, chaud, multifonction (avec bébé devant, avec bébé derrière, et même… sans bébé, ou avec bébé dedans (empiècement de grossesse).

Le poncho de pluie suse’s kinder,

et dernière acquisition : le poncho en polaire, payé 10 euros chez Eurodif’ (mais je me suis laissé dire qu’on en trouvait aussi chez Gemo et consors), pour les matins où il ne pleut pas et où il ne fait pas assez froid pour le manteau… c’est extra, j’en suis ravie. (et ses mensurations pour celles qui voudraient se faire le même.)

(et le mama koala teint maison en bonus track).

on est retourné à St Marc (la plage de M. Hulot), pour profiter du beau temps…

Pas de surfeur aujourd’hui, mais les va et viens du caterpillar qui nivelle le sable sur la plage…

(vous noterez au passage le magnifique chèche d’Eléa. L’idée de teindre un lange pour en faire une écharpe pour bébé n’est pas de moi, je l’ai vue au moins sur 10 blogs mais là maintenant je ne retrouve plus lesquels…)

Surtout, ne lisez pas ce post si vous n’avez encore jamais teint de tissu.

(ça y est, c’est bon ? Il ne reste que les initées ?)

Bon.

Alors… À force de voir sur les blogs des unes et des autres des expériences plus que réussies avec la fameuse teinture Dylon, j’ai commencé à y penser sérieusement. Et puis récemment, sur un forum à propos du portage, je lis une petite phrase, juste comme ça, en passant  : “Aux States, elles [les mamans qui portent leurs bébés] veulent toutes avoir une écharpe unique, alors elles la personnalisent avec des broderies ou de la teinture“.

Oh my god. Ça y était, le vers dans la (grosse) pomme. (c’est que ma Storch Ulli, je l’adore, mais ça fait quinze mois que je m’en sers tous les jours, et… Ben oui, je suis une femme, j’ai envie de changement. )

Donc : mine de rien, je commence à écumer les petites annonces de maternage pour dénicher un porte-bébé blanc à teindre. Et comme j’avais envie/besoin d’un mama koala, je fais d’une pierre 2 coups : je commande donc le fameux porte-bébé inspiré du mei-tai chinois, en couleur écru.

Le jour même, j’entre dans une droguerie rue de la République et je fais mon stock de Dylon… Le but était d’arriver à quelque chose de “tendance”, c’est à dire un taupe-grisé-violet… Donc je prends du violet, du noir et du rouge.

C’est là que j’ai compris le “démon” de la teinture : faire une machine pour un seul pauvre porte bébé ? Ohhhh, quel dommage ! J’ai donc retourné mes placards pour trouver des choses blanches à teindre. (en violet. Donc, pas une chemise de GérardKlein, sous peine de me faire interner d’office). Résultat : un lange, une serviette nid d’abeille, une grande serviette éponge grisée et tachée, un drap de bébé… J’ai longuement hésité devant mes chemisiers, je crois que la prochaine fois, y’en a un au moins qui y passe.

Un demi paquet de violet foncé (allons y franchement !), une cuillère à café de rouge et une de noir.

(note pour plus tard : une cuillère à soupe de violet, ça aurait été pas mal. Mais bon, j’aime quand même, hein ! bien obligée de toute façon, là je peux pas faire “pomme Z”)

le fameux porte bébé… Unique au monde, donc, n’ayons pas peur de le dire (et qui c’est qui envisage de revendre son Ulli pour s’acheter une léo nature et… vous savez quoi…)

(oui, bon, tout ensemble comme ça ça peut paraitre un peu trop, voire “demi deuil”, mais une serviette violette dans une salle de bain blanche, c’est la classe.)

Bref, sur la liste des courses de GérardKlein, j’ai rajouté mine de rien “2 kilos de gros sel blanc” (ingrédient essentiel de la teinture). Il me reste encore plein de poudre de perlimpinpin. Et ma mère a plein de vieux draps et de nappes anciennes.

(je sens que j’ai pas fini de m’amuser !!!!)

(rien à voir avec Joe Dassin).

On profite à fond de la magnifique arrière-saison, puisque le printemps toulousain n’a été que pluie et grisaille, et l’été pas terrible non plus si on excepte les 15 jours passés dans le sud est.

Donc vendredi soir en sortant de l’école, petit tour sur la plage. Pas de surfeur ici à Villès, mais nous avons regardé passer les bateaux.

J’ai creusé un tunnel avec Malo pour qu’il joue avec ses petites voitures, et Eléa a mangé du sable, comme d’hab… C’est quand même chouette, un petit bout de vacances à la mer en plein mois d’octobre !

Quand Malo a eu 4 ans, une copine m’a dit qu’elle avait trouvé que 4 ans, c’était un âge important, un âge où il se passait des choses… L’âge où l’enfant devient définitivement “un grand”.

… et c’est vrai, maintenant qu’il a 4 ans et 6 mois, je constate que Malo n’a vraiment plus rien d’un bébé…

- Le vendredi soir, au moment du coucher, on lui dit “Demain, il n’y a pas d’école, alors tu restes dans ta chambre jusqu’à ce que maman soit levée, hein !”, et il le fait. Certes, on l’entend se lever, ouvrir ses volets et allumer sa lumière, aller aux toilettes, jouer avec ses légos ou ses playmobils… Mais c’est fini, il ne nous appelle plus, ou ne débarque plus dans notre chambre à l’aube (ou même avant !). Cool. Vivement qu’il sache utiliser la bouilloire pour me préparer mon thé.

- Il y a quelques semaines, nous avons fait une virée à Nantes, au programme : fnac, magasins de musique pour GérardKlein et château des ducs pour nous, crêperie, et pour finir, le Suédois. J’avoue qu’arpenter les allées d’Ikéo avec la petite dans l’écharpe et Malo qui commençait à en avoir marre à côté ne m’enchantait pas vraiment… Du coup, en passant devant “la forêt enchantée” (autrefois “paradis des enfants”), c’est à dire la garderie, j’ai proposé sans y croire  à Malo de l’y laisser pendant une heure. À notre grande surprise, il a sauté sur l’occasion, et il s’est amusé pendant une heure avec les déguisements, le “cheval” et le train en bois (il a le même à la maison mais bon…). Quand je pense qu’il y a un an, je pouvais difficilement monter à l’étage si il restait tout seul en bas…

- Il ne zozote plus du tout. Ça s’est fait pendant l’été, en juillet on a commencé à entendre les premiers vrais [ʒ] et [ʃ], et maintenant c’est totalement finit, les “saperons rouzes”, les “moi ze…” et autres “petit sa” (pour petit chat). Il conserve quelques petites déformations, on se garde bien d’essayer de les corriger… Il compte “six, sept, luit“, par exemple…

Une prouesse médicale a été réalisée ce soir vers 19h par le professeur V. Un jeune irlandais manchot s’est vu greffer un bras. Le patient se porte à merveille, l’opération a été un succès total. Il va maintenant prendre quelques jours de repos, avant de repasser entre les mains expertes du pr. V. pour la greffe de son second bras, après quoi il pourra mener une vie parfaitement normale et ne gardera aucune séquelle. La cicatrice de cette opération sera totalement invisible (si je ne foire pas mon grafting).

Le pr. V. est très expérimenté dans cette technique de pointe, puisqu’elle a réalisé cette délicate opération une dizaine de fois au cours de ces dernières années.

(modèle : un vieux hors-série Famili “spécial tricot enfants” de 2005, largement remanié parce que chez phildar le “seamless knit” ils connaissent pas, et pour moi pas question de tricoter un devant, puis un dos, puis deux manches, puis un col, puis coudre tout ensemble…

Si vous voulez le reproduire, la grosse torsade centrale se trouve partout, sous le nom de “celtic braid”, et en particulier là,

et les XOXO se trouvent encore plus partout, par exemple là.

Au cinéma hier, Vicky Cristina Barcelona, le dernier Woody Allen… C’est officiel, je n’aime plus les films de Woody Allen. Je crois en fait que ce que j’aimais, c’était Woody Allen lui-même. Et depuis qu’il ne joue plus dans ses films, je n’accroche plus.

Bon, la musique est chouette quand même !

Mais je vais plutôt revoir en dvd Meurtre Mystérieux à Manhattan,  Maudite Aphrodite, Maris et femmes…

Petit à petit on fait notre nid… La chambre de Malo a maintenant sa forme “définitive”. Plusieurs cartons de jouets ont rejoint les limbes du garage (c’est une façon de jeter sans jeter… Mais d’ici quelques mois, quand tout ça aura été totalement oublié, on pourra s’en débarrasser vraiment.)

Je n’ai pas réussi (pas essayé) à éliminer quelques livres…  J’ai déjà tellement de mal, moi, à me séparer des miens (même ceux qui sont nuls et que je ne relirai ni ne prêterai jamais !), que je n’ai pas eu le courage de m’attaquer à la bibliothèque pourtant bien fournie de Malo.

Son petit bureau (une petite table, récupérée par Grand-mère et restaurée par Grand-père, qui lui a même ajouté un joli petit bouton de porcelaine) a trouvé pile-poil sa place, près de la fenêtre…

Ce sera donc judo pour Malo, cette année au moins. (les activités pour un enfant de 4 ans ne sont pas légion…)

Eléa commencera les bébés-nageurs en novembre, quand la piscine de Montoir sera réouverte. En attendant, on va le samedi matin à la piscine de la Boulett’, où c’est “jardin aquatique” : le petit bassin est réservé aux moins de 5 ans (et à leurs parents), avec plein d’accessoires ludiques, frites, balles, planches de mousses, petit toboggan…

… ou plutôt, “rubrique nécrologique”.

Vous savez, chaque année aux Césars, il y a le traditionnel diaporama, en noir et blanc, sur fond de musique nostalgique, de tous les acteurs, metteurs en scènes et autres caméramans (cameramen ?) décédés dans l’année…

Alors voilà, mes disparus à moi :

l’écharpe feuille, la réalisation qui totalise le plus d’admirateurs sur ma page Ravelry, lavée en machine à 60°, essorée à 1200 tours minutes, par GérardKlein un jour de zèle. Ah ça, elle est propre.

(c’est une technique que GérardKlein maîtrise parfaitement : “faites quelque chose très mal, et il y a de fortes chances pour qu’on ne vous demande plus jamais de le faire.)

La tunique de Jedi (dite “la serpillère”). Passée à la machine à laver par ma mère. Y’a pas à dire, ça feutre bien, l’alpaga !

(j’ai bien les boules, Malo l’a porté UNE fois.) Vous me direz, maintenant c’est du 3 mois, je pourrais l’offrir en cadeau de naissance !Mais même pas : vu comme j’ai du forcer et plier le poupon pour le lui enfiler, je doute franchement qu’un bébé humain s’en serait sorti sans luxation de l’épaule et fracture des cervicales…

Une de mes mitaines fetching, perdue à Castelginest en décembre 2007, entre la rue de la poste et la place du marché… J’ai refait le parcours 20 fois, je l’ai pas retrouvée.

Et vous ? Des pertes à déplorer parmi vos tricots ?