mes vies

blog multidirectionnel : mes vies de mère, de prof, de musicienne, de lectrice, de promeneuse, de dilettante en tout et spécialiste en rien… Et même mes vies de cuisinière, couturière et tricoteuse !

 

nouveau départ

Previously, in “mes vies”…

… je vous parlais de grandes questions existentielles… qui ont aboutit plus tôt que je ne m’y attendais, à un évènement excitant et  un peu inquiétant aussi… À  partir de la rentrée des vacances (=dans 10 jours à peine), je serai prof remplaçante, dans un collège.

Je préfère ne pas écrire la matière en toute lettre, histoire qu’un petit malin qui taperait “prof de XX” ne risque pas de tomber sur le blog de sa prof avec ses petits tricots, son  GérardKlein et les prénoms de ses enfants.

Sachez cependant que c’est une matière artistique et qu’il y a un piano dans ma salle (là, si t’as pas trouvé, lecteur, je peux hélas plus rien pour toi.)

Je vais donc disposer d’une grosse semaine pour

- coudre le manteau de Malo (il commence à cailler grave)

- préparer 15 heures de cours par semaine jusqu’à Noël, en respectant l’esprit d’un programme de 20 pages rédigé par des gens qui ignorent vraisemblablement tout d’un élève de collège ET de  la matière en question. (en gros, les rédacteurs du programme d’histoire-géo se sont dit “tiens, tant qu’on y est, on va faire aussi la XX.”)

Peut-être que je vais commencer un nouveau blog, spécifique et plus anonyme. Mais pas tout de suite. Et si  c’est le cas, fidèle commentateur, promis, je t’enverrai l’adresse. (Fidèle lecteur qui commente jamais, tant pis pour toi, c’est le karma…)

En tout cas, je continuerai sans doute de poster ici mes expériences plus ou moins satisfaisante dans les arts du fil (si j’ai encore un peu de temps pour  ça…), mes coups de coeurs et mes coups de gueule, et tout ce qui va avec… Mais surement moins souvent.

En attendant, on est dimanche, il fait beau, je vais donc éteindre mon ordinateur et tâcher d’en profiter un maximum !

Categorie : moi
Par mes vies
Le 24 octobre 2010
A 9:46
Commentaires : 10
 
 

la cloche

Malo a donc fait son entrée au CP. Il semble content, il mémorise plein de nouveaux mots -jusqu’à présent il se servait uniquement du déchiffrage pour lire, à présent il accepte de “deviner” les mots, comme il dit.

Tout va bien, donc. La maîtresse est sympa (”elle crie pas tout le temps, la maîtresse. Pas comme celle de l’année dernière !”), mais pas laxiste non plus (Malo a été séparé de son copain au bout d’un mois… pour être placé à côté d’une petite fille qui ne discute pas.)

Mais dehors, à la sortie, les mamans râlent. Ben oui. Les enfants ne sortent pas “instantanément” de l’école à la sonnerie. En fait, la maîtresse arrête son travail à la sonnerie, et le temps que nos enfants rangent leurs affaires dans leurs cartables, leurs chaises sous leurs tables, et prennent leurs manteaux, il leur faut souvent plus de 5 minutes.

Drame.

Selon certaines mamans, la maîtresse devrait anticiper sur la cloche, et arrêter le travail 5 minutes avant. Alors bon, j’ai jugé inutile de leur faire le calcul du temps représenté par 5 minutes deux fois par jour quatre fois par semaines dix mois par an… Ou de leur rappeler que depuis le passage aux 35 heures, le temps d’habillage et de déshabillage est décompté du temps de travail…

J’ai préféré me taire, et me souvenir de mon prof d’histoire-géo de 4ème et 3ème. J’adorais ce prof. Je le vénèrais. J’en aurais même été amoureuse, mais il cumulait pas mal d’obstacle rédhibitoires :

- il frisait la soixantaine

-il avait toujours un peu de salive séchée aux coins des lèvres

- il était presque chauve, ses rares cheveux étaient si gras qu’ils luisaient autour de son crâne

- il était petit et bedonnant.

Mon amour fut donc purement intellectuel. Mais je me souviens, avec émotion, de notre premier cours. Quand la sonnerie annonçant la fin de l’heure retentit, les 24 élèves, comme de bons petits chiens de Pavlov que nous étions, s’arrêtèrent aussitôt d’écrire et se mirent à ranger leurs affaires. Le regard courroucé, la voix forte, le cher Paul (qui était, d’ailleurs, le seul prof à ne pas nous appeler par nos prénoms, mais par nos noms de famille…), tonna : “mais qu’est-ce que vous faites ?”

Naturellement, un élève assez courageux répondit, d’une voix faible “mais…ça a sonné, m’sieur !” Ce à quoi Paul répondit cette phrase, magnifique et définitive, paraphrase de Louis XIV teintée d’autodérision : “J’en ai rien à  faire. La cloche, c’est moi.”

Sur ce, il  finit son cours comme si de rien    n’était, et nous libéra ensuite.

Inutile de dire qu’il nous avait dressés une bonne fois pour toutes. Si, dans toutes les classes, on se jetait sur nos sacs à   dos  Chevignon aussitôt que la sonnerie retentissait, en histoire-géo, aucun élève ne bougeait une oreille tant que notre bon maître ne nous délivrait pas verbalement notre habeas corpus.

C’est bien dommage qu’aucun des parents d’élèves de la classe de Malo n’ait eu ce bon Paul en  histoire-géo. Ils auraient appris que ça n’est pas la cloche qui commande…

Categorie : moi
Par mes vies
Le 12 octobre 2010
A 8:37
Commentaires : 6
 
 

tic tic tic…

… c’est le bruit des aiguilles… Donc, j’ai repris ma laine et mes aiguilles, un peu.

D’abord, un petit tour de chauffe  : un bonnet jacquard, totale impro, pour Malo.

Le montage loose est un poil trop loose, et j’ai fait mes diminutions au feeling donc il a une forme un peu bizarre, mais porté, ça se voit plus, donc ouf, l’honneur est sauf et les oreilles de Malo seront au chaud cet hiver.

Sauf que. Sauf que je viens de commander un patron pour lui coudre un manteau (le sien est vraiment trop petit), et le jersey de laine que j’ai acheté est vert. Du coup ça risque de faire un peu perroquet. Il est possible que je lui refasse donc un bonnet, bleu marine, ou vert bouteille. Ou pas.

Autre réalisation, plus conséquente : une Tomten Jacket. Modèle d’Elizabeth Zimmermann, je ne me lasse pas de ses constructions simples et de ses explications très pittoresques sur la création de chaque modèle. Celui-ci est un must-do, il y en a un bon milliard sur Ravelry. (au moins). Et autant sur FlickR.

Impossible de prendre une photo correcte, le lutin se tortille dans tous les sens, j’ai été obligée de l’acculer contre la porte…

Très contente de ce modèle, qui lui tient bien chaud, et que j’ai tricoté uniquement avec des pelotes du stocks. (le violet foncé, très belle qualité, pure laine tweedée trouvée en vide-grenier. C’est pour ça que les manches sont roses, j’ai utilisé jusqu’au dernier cm de violet.) Le rose, en revanche, une vraie cochonnerie : ça fait un mois qu’elle le porte, le corps est nickel mais les manches sont toutes feutrées :(

Si un jour 1) j’ai une autre fille à qui mettre ce manteau et 2) j’ai une intense crise de courage (=peu probable), je détricoterai le rose pour le  remplacer par une pure laine qui fait pas de bouloches.

Pour aller avec, j’ai commencé une écharpe rose en dentelle, au crochet, en phil’douce (deux pelotes barbapapa, données par Karine) :

(modèle d’une revue accessoires au crochet, d’un vide-grenier…)

Voilà, convenez-en, j’ai pas chaumé. ET c’est pas tout ! j’ai également en cours un cardigan norvégien pour Malo. Découpé aux ciseaux, selon la méthode traditionnelle… il mérite bien un poste à lui tout seul !

Categorie : Tricot
Par mes vies
Le 11 octobre 2010
A 15:16
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(very) long time, no see…

Ainsi que me l’ont gentiment fait remarquer certaines de mes lectrices, ça pue grave le renfermé, ici…

Depuis le “temps des petites   robes”,  il s’est   passé plein  de choses, on a pédalé mille kilomètres, on a pris des vacances, puis Éléa a fait sa première rentrée à l’école, Malo est entré au CP, et  je n’ai plus eu une minute à moi, entre le quotidien à organiser, les activités de l’un et de l’autre, et puis j’ai lu, écouté de la musique (principalement du free jazz, c’est ma période en ce moment), et vu quelques films, dont Des Hommes et des Dieux que je vous recommande au plus haut point, même si  j’arrive bien après la bataille…  Quelques projets ont vu le jour, aussi, dont je parlerai peut-être…

Mais  ici, je  viens surtout pour évoquer les petites choses et les trois fois riens, pas les grandes remises en question… Passons donc  plutôt  aux  choses pas sérieuses, c’est quand même l’essentiel. Après le temps des petites robes, donc,  revient le temps des pantalons de velours. J’adore coudre  des  robes.  C’est joli, c’est féminin, c’est enfantin. Et puis c’est rentable : la première année, les robes sont des robes. L’année suivante, ce sont  des   robes courtes. Et la troisième année, ce sont des  tuniques. Cet été, Éléa a porté des robes taille 12 ou 18 mois en guise de tops, sur un short ou un caleçon. (oui, je sais, maintenant un caleçon ça se dit “legging”… Mais j’ai  grandit dans les  années 80, on se refait pas.)

Alors que le pantalon, non. Le pantalon devenu trop court est juste ridicule. Et depuis la rentrée, Malo a l’air de partir à la pêche, chaque matin. (en même temps, vu ce qu’il est tombé comme flotte ces 10 derniers jours, il aurait pris des poissons dans la cour de  son école que ça m’aurait pas étonné…)

Donc j’ai pris mon courage à  deux mains,  et la route de  Diffuse-Laine-Tissu. D’où j’ai ramené du velours mille raies, et de l’éponge pour coudre un  peignoir, toujours pour Malo (parce qu’un peignoir qui arrive juste sous les fesses, il est  bon pour Éléa. Et donc, Malo n’en a plus.)

Velours lavé et séché, puis patron coupé et pantalon cousu ! Ouf, lundi mon fils devrait pouvoir porter  des chaussettes dépareillées sans que tout le monde le sache. Et puis le consortium universel du bon usage (dont je suis membre fondateur, présidente à vie et actionnaire principal) a décidé que le 11 octobre c’était une bonne date pour ressortir le velours. La preuve, le monsieur de la chaudière a lui aussi  choisit cette date pour venir honorer  le   “contrat d’entretien” que nous avons, lui, moi, et ma chaudière.

Voici donc la bête :

Pour  la couleur, faites appel à votre imagination : déjà, le velours, ça fait des reflets, et en plus, c’est un gris-vaguement bleuté-vaguement violet, le genre de couleur indéfinissable, “poussière”, ou “cachalot” (si on est snob et qu’on invente des noms de couleurs pour La Droguerie). Et en plus, même si le soleil a fait une (très attendue) réapparition sous nos latitudes depuis hier, c’est encore un peu fallot.

Vous noterez le bel effort : une fausse poche sur la fesse, la petite touche fantaisie.

Patron : toujours le pantalon des intemporels pour enfants, toujours la taille 4 ans pour la largeur (ça fait 3 pantalons que je lui couds, en  presque 2 ans, (précédentes versions et , pour les archéologues), et toujours la taille 4 ans… Par contre, je mise maintenant sur le 8 ans en  longueur. Et j’ai arrêté de me leurrer  en faisant plus long pour pouvoir rallonger : le bas de   l’ourlet de son pantalon noir est si usé que si je défais le revers pour le  rallonger, il aura de la dentelle autour des mollets.

(et c’est pas la fachonne ouique, ici, on fait des vrais vêtements qu’on peut porter dehors…)

J’ai  encore du velours bordeaux, (oui je sais que la couleur de cette année c’est moutarde, mais bon, encore une fois, c’est pas la fachonne ouique, et je suis pas du tout   tendance, moi, de toutes façons.), pour faire un pantalon à Eléa. Elle, elle ne manque pas, vu que (cf l’histoire des robes), elle grandit sans jamais épaissir (au contraire). Normal, vu ce qu’elle mange (un yaourt nature et un biscuit au chocolat lui servent de repas quand elle n’aime pas le plat principal, c’est à dire, à peu près tout le temps sauf si on mange des pâtes). Et qu’un pantalon devenu trop court, pour une fille, ça s’appelle  un pantacourt. (mais POURQUOI ça marche pas pour les garçons aussi ???).

Mais j’ai envie de lui coudre un knikers (ou un truc inspiré, quoi…). Comme j’ai pas de patron et que je vais pas me lancer dans des bracelets de cheville sans patron, je vais juste élastiquer les chevilles, je pense…

Bon, c’est tout moi ça, 3 mois sans écrire un mot (ici), mais une fois repartie je ne peux plus m’arrêter…

Bientôt je reviens, avec les photos de ce que j’ai tricoté au mois de septembre…

edit  de 21h00  : le pantalon en action.

Categorie : couture
Par mes vies
Le 8 octobre 2010
A 10:05
Commentaires : 2