mes vies

blog multidirectionnel : mes vies de mère, de prof, de musicienne, de lectrice, de promeneuse, de dilettante en tout et spécialiste en rien… Et même mes vies de cuisinière, couturière et tricoteuse !

 

Chamboule tout

Lorsque tu reçois le premier formulaire d’inscription, pour la kermesse de l’école, tu coches la case “apportera un gâteau”, et basta. Le montage des stands à l’aube, l’animation pendant des plombes, et le démontage nocturne, tout ça c’est pas ton truc. Toi tu détestes les fêtes d’écoles depuis toujours (même quand tu étais toi-même écolière tu détestais déjà ça), trop de monde, trop de bruit, mauvaise musique hurlant dans les enceintes, odeurs de friture, etc.

Vient ensuite le deuxième message. Celui qui te fait culpabiliser. “Devant le trop faible nombre de parents qui ont souhaité s’engager pour animer la fête de l’école, l’amicale laïque ne sera pas en mesure de proposer aux enfants toutes les activités dont ils ont l’habitude, C’EST TA FAUTE, LES ENFANTS VONT ÊTRE TRISTES À CAUSE DE TOI, REMPLIS LE TABLEAU METS TON NOM DANS UNE CASE”.

Donc tu culpabilise et tu inscris ton nom dans une case. Au départ tu choisis “montage”. Parce que c’est le matin, à la fraîche. Parce que ça peut être sympa et même convivial. Parce que ça se fait en petit comité, et entre adultes.

Puis quelques jours plus tard tu reçois ta convocation pour surveiller le brevet. Ha, crotte de zut, tu l’avais oublié celui-là. Le vendredi matin en question.

La mort dans l’âme, il te faut accepter de tenir un stand.

Donc, tu as le choix entre : maquillage (demande une expertise artistique et technique que tu ne possèdes pas), course en sac, château gonflable (les enfants vont se bousculer et il va falloir faire la police, très peu pour toi), pêche à la ligne (idem, c’est un stand qui a trop de succès, ça va se finir avec un petit qui plantera son hameçon dans l’œil d’un autre… Ou au mieux, avec huit lignes emmêlées de façon inextricable), tirs au but (du foot… même pas en rêve), ou chamboule-tout.

Bien sûr tu choisis chamboule-tout.

D’abord, personne ne va venir jouer au chamboule-tout. C’est naze. Balancer une balle pour faire tomber des boîtes de conserves, ça amuse les gosses, ça ??

Ensuite, quand bien même un ou deux gamins tenteraient l’aventure, c’est pas bien compliqué. Tu leur files la balle, ils tirent, done.

Donc bon, va pour chamboule-tout. Tu t’inscris de 16 à 17 heures. Une heure, c’est le maximum dont tu puisses faire don, en cette période, et dans ces circonstances.

Le jour arrive, il fait beau, chaud, et même très chaud, beaucoup trop chaud.

Tu rejoins ton stand à 16 heures, pile-poil. Tiens, t’es toute seule. Dans le tableau, il y avait un autre nom. Mais bon. Un premier enfant veut jouer. Un enfant à toi. Tu lui files les 6 balles dont le stand est équipé. L’enfant vise, lance, rit, les boites de lait en poudre s’effondrent dans un grand fracas. L’enfant est ravi. Son copain s’approche, il veut jouer aussi. Tu ramasses les 28 boîtes. Tu les empiles. Tu tends les balles à l’autre enfant. Vise, tire, rit, boum, ramasse, empiles. Balles. Et encore, et encore. La table a été placée dans l’angle de la tente. Il te faut donc ramper dessous pour ramasser les boîtes. Il fait chaud. Les enfants n’attendent même plus que tu aies fini de replacer toutes les boîtes pour lancer les balles. Ramasse, par terre. Sous la table. Encore. Il fait chaud, très chaud. Une autre maman s’approche, c’est elle qui doit partager le stand avec toi, sans doute. “Bon, désolée, mais X. a une réunion de dernière minute au travail, tu es toute seule jusqu’à 5 heures, ça ira ?”.
Tu es en sueur, tu as mal au dos à force de plonger sous la table pour ramasser les boîtes et les balles. Les enfants font la queue devant ton chamboule-tout parce que “c’est gratuit”. À cinq heures dix, un papa arrivera sur le stand. Tu pourrais partir. Tu devrais. Mais tu as des scrupules à le laisser seul lui aussi, avec les boîtes qui tombent et qu’il faut ramasser encore et encore.
La réunion de l’autre maman s’éternise, et elle s’était inscrite jusqu’à 6 heures…

Le chamboule-tout, plus jamais.

Categorie : scène de la vie de famille
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Le 26 juin 2015
A 20:57
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grandes vacances

Après trois semaines dans le sud de la France (Catalogne essentiellement), une petite semaine dans le sud du Finistère, pour ré-équilibrer. De chouettes moments, des ballades, la forêt, la plage… et pas mal de photos, dont la qualité est exécrable puisqu’on s’obstine à emmener en vacances le vieux Canon, qui refuse de mourir malgré son âge… canonique huhuhu. En revanche il a l’arthrose du rideau, ce qui fait que si on oublie de remonter manuellement le petit coin de rideau qui reste bloqué, on a un coin noir en haut à gauche de chaque photo. Sympa.

Pas de photos du meilleur moment, en revanche : les meilleurs moments ne se photographient pas, n’est-ce pas. Dans le cadre des festivités autour du pardon de Pleyben, Malo et moi on a participé à une ballade contée dans les bois. C’était magique, la lumière du soleil couchant tamisée par les épais feuillages, la conteuse qui avait l’air d’une magicienne d’un autre temps, les histoires et les légendes tour à tour édifiantes, amusantes ou émouvantes… Et le plaisir de partager ça avec Malo qui se nourrit de mots depuis sa naissance, au moins autant que de chips (et quiconque l’a déjà vu devant un bol de chips connait son avidité).

Sinon, vous constaterez de vous-même que les différences sont vraiment minimes entre le pays catalan et les monts d’Arrée.

Categorie : scène de la vie de famille, promenons-nous
Par mes vies
Le 13 août 2014
A 12:01
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la merdouille

Quiconque a plus d’un enfant a déjà assisté à ça : l’arrivée, par le biais d’une volonté supérieure incontrôlable (comme le cadeau offert avec un menu enfant sur une cafétéria d’autoroute), d’une merdouille en plastoque, moche, fragile, inutile, et de préférence parée de couleurs criardes. UNE merdouille, bien sûr. Et plus d’un enfant. Les ressorts dramatiques sont bien en place, ils vont se disputer la merdouille, d’abord négocier une forme de partage, mais l’un des co-propriétaire se sentira lésé, tentera d’obtenir une meilleure part de la merdouille, en usant au besoin de moyens hautement réprouvés dans la fratrie (comme la morsure, le hurlement, la dissimulation de la merdouille sous son oreiller…). Bref, tel Salomon, il te faudra, cinq fois, dix fois, trancher, décider, négocier, imposer, et encore, et encore ils viendront à tour de rôle pleurer dans ton giron pour leur merdouille adorée.
Et là, le troisième jour, leur merdouille, elle sera posée sur la table de la salle à manger, gisante, abandonnée, entre un vieux mouchoir, une bille, un verre à moitié plein et une pelure de clémentine. Lasse, tu réclameras un peu d’aide : “Oh les enfants, vous venez me ramasser votre bodeeeeeeel, là !!! Chuis pas la bonne, ici, nan mais c’est pas croyable ça, TOUT, je dois TOUT faire, avec tout le boulot que j’ai en plus, mais c’est ça, allez-y, dites-le, c’est ma mooooooort que vous voulez, hein, tous autant que vous êtes !!!!”
(ou, plus sobrement, “Allez les enfants, venez ranger ce que vous avez laissé sur la table !”. Bon, chacun son style, quoi).

Au troisième appel (après menaces, chantage et hurlements), ils descendront l’escalier de leur pas traînant, chacun, en soupirant, s’acquittera de débarrasser qui un verre, qui un mouchoir sale. Et ils laisseront la merdouille. Et quand tu diras à l’un d’eux “Hé, t’as oublié ta merdouille !” il ou elle te répondra, cinglant : “c’est pas à moi, c’est à l’autre !”.

Et oui, pauvre merdouille, tu fus l’objet de toutes les convoitises, et après t’avoir conquise de haute lutte, ils t’auront abandonnée, complètement. Au point qu’ils préfèreront que ce soit moi qui te jette à la poubelle (plutôt que d’avoir à te ranger eux-même dans la salle de jeux…)

Categorie : scène de la vie de famille, education
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Le 2 janvier 2014
A 11:05
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La petite poule rousse…

Avoir des poules, ça fait bien longtemps que ça me taraudait. Imaginez, le rêve, de bons œufs frais, issus de poules “vraiment” élevées en plein air, tous les jours… Fini les boîtes d’œufs, même “bio”, provenant d’élevages industriels dans lesquels les poules sont massées les unes contre les autres, dans des hangars sordides et dégoûtant, n’allant la plupart du temps même pas sur le “libre parcours” laissé à leur “disposition” (les photos des boîtes où on voit trois poulettes galoper dans une belle prairie bien verte sont assez loin de la triste réalité… Mais vous le saviez déjà).

Bref, avec l’arrivée de Loulou les choses se sont accélérées. Loulou est un chien de berger, et, parait-il, un troupeau à garder est “nécessaire” à son épanouissement. On a donc décidé de lui offrir un troupeau de (deux) poules.

Mais comme on ne met pas les poules avant le poulailler, il a fallut d’abord récupérer des planches (en l’occurrence des palettes et des portes de garage abandonnées sur le trottoir), concevoir, découper, assembler, goudronner (les pieds du poulailler, qui est “sur pilotis”), etc… avant de pouvoir y introduire nos spécimens aviaire…

Concernant les spécifications techniques, on (enfin, “on”… GérardKlein, quoi) a choisit de fabriquer un modèle avec pondoir amovible, ce qui nous donne accès facilement à l’intérieur pour nettoyer, remplir la mangeoire et l’abreuvoir, vérifier (toutes les deux heures… Au début c’était toutes les dix minutes mais je me suis lassée) qu’elles n’ont pas pondu. (Tiens ? non, rien. Ha, non, toujours rien. Oui, elles sont là depuis deux semaines, on a eu un œuf cassé (le deuxième jour), puis deux œufs en tout et pour tout. Sales bêtes. M’en vais acheter de l’œuf de poule en batterie, ça vous fera les pieds).

Elles proviennent de la coopérative agricole du coin, ce sont deux poules rousses “pondeuses” (HA !!!!!), je voulais en nommer une Carmen, mais en fait les enfants ont voulu leur donner des noms. (et ils ont mis des jours pour se mettre d’accord sur le choix de la poule de chacun, puis il ont “échangé” leurs poules dix fois, et ils changent d’avis pour les prénoms environ trois fois par jour. Ce qui fait que je ne sais pas comment elles s’appellent, je me suis arrêtée à “Blue” (comme le perroquet d’un film qu’Éléa adore) et “Lili” (comme la petite lapine d’une histoire qu’Éléa adore). Et le plus simple c’est encore de les appeler Carmen, toutes les deux.

Loulou, quand à elle, n’a absolument AUCUN instinct de berger, elle les observe avec circonspection, creuse sous la clôture pour aller voler du pain dur dans leur enclos, et leur court après quand elles sont en liberté dans le jardin. (échec total de l’opération “Loulou va empêcher les poules d’aller bouffer les fraises”. En fait, les poules, poursuivies par Loulou, se réfugient dans la plate-bande de fraisiers et c’est la chienne qui piétine les fruits…)

Bon, elles n’ont pas leur pareil pour nous débarrasser de nos déchets de table et de cuisine; et surtout, elles se régalent des escargots qui se régalent de nos salades. Donc je n’écrase plus d’un bon coup de talon les gastéropodes qui croisent mon chemin. Au lieu de ça, je les prends délicatement et je les jette aux poules, qui se précipitent dessus à grands coups de bec…

Résultat des courses :

- GérardKlein a consacré tout son temps libre pendant plus d’un mois à la réalisation du poulailler et de l’enclos. Pendant ce temps-là, les pierre de carrière qui sont entassées devant l’entrée de mon auditorium n’ont toujours pas bougé (elles sont là depuis décembre) (long story, je vous la raconterai peut-être un jour, si elle a une conclusion heureuse).

- Les poules sont stressées par le chien qui les poursuit, et du coup, ne pondent pas. On bouffe donc des œufs de chez Leclerc.

- La chienne (pour l’épanouissement de laquelle on a introduit les poules, si vous suivez bien) se fait engueuler vingt fois par jour, et, au lieu de la laisser garder les poules pendant qu’on est tranquilles à siroter des bières sur la terrasse, on est sur le qui-vive, et on n’a plus un instant de repos quand elle est dehors.

- Les enfants sont ravis.

Bref, une totale réussite.

(je termine en vous signalant que nous avons totalement respecté le style nazairien… le hublot, on en voit partout, sur toutes les nouvelles constructions.)

Categorie : scène de la vie de famille
Par mes vies
Le 14 juin 2013
A 9:57
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Loulou

Nous, on a “le choix du roi”. Entendez : on a deux enfants, un garçon et une fille. Bon, j’ai souvent été assez confuse devant cette expression (que j’ai entendue jusqu’à plus soif) : en effet, s’il est bien un domaine où le roi ne choisit pas plus que le dernier de ses sujet, c’est bien celui-là.
Enfin bref.

Donc, je croyais qu’on en avait fini avec les “choix du roi”, mais non, des personnes (de la génération au-dessus de la mienne, j’ai espoir qu’avec le temps on finisse par l’oublier) m’ont redit le week-end dernier : “Alors, vous envisagez pas un petit troisième ?” et comme là tout de suite, j’envisage pas de petit troisième, “Mais bon, c’est vrai, vous avez le choix du roi”.

Sachez, enfant de n’importe quel sexe, né après un garçon et une fille (ou une fille et un garçon, ça marche aussi même si c’est moins bien), que vous êtes un accident. Car il est bien entendu que quand on a “les deux”, on s’arrête là. Et c’est tout.

(”les deux” étant aussi un euphémisme utilisé pour “le choix du roi”. J’ai même entendu à la naissance d’Éléa : “Ah ben ça y est, maintenant tu as “le couple”. J’avoue avoir tiqué, quand même, et n’avoir pas pu m’empêcher de répondre que les humains, contrairement à un élevage de lapin, ne se reproduisait généralement pas entre frères et sœurs, et que donc on ne pouvait pas qualifier mes enfants de “couples”. “Paire”, à la rigueur…)

Inversement, il semblerait que si vous êtes du même sexe que votre aîné(e) vous ne soyez rien d’autre qu’un échec. Une tentative ratée de faire “le couple”, “les deux”, “le choix du roi”.

Bien sûr, les parents qui ont deux enfants du même sexe, eux, sont parfaitement fondés à mettre au monde un troisième enfant, histoire de réussir à avoir enfin “les deux”.

Bref, tout ça pour dire que dans l’esprit de certaines personnes, la SEULE et unique raison qui vous pousse à faire ou à ne pas faire un autre enfant quand vous en avez déjà, c’est cette histoire de sexe. (sexe de l’enfant, on est d’accord).

Il semblerait que toute autre considération sur l’équilibre familiale, votre envie personnelle, vos préoccupations matérielles soient totalement secondaires…

Et donc, comme nous on a “les deux”, on ne peut plus avoir d’enfant sans se “répéter”. On a donc finalement choisit d’innover, et d’accueillir dans notre famille de l’inédit : un chiot.

Comme c’est l’année des i, on a décidé de l’appeler Loulou (moi je préfère l’écrire Lulu, avec prononciation à l’allemande, mais c’est par snobisme uniquement).

Ikéa ou Ictère étaient mes premiers choix, mais déjà à 2 c’est pas facile de se mettre d’accord sur un prénom pour un enfant, alors à 4 ça a été dur. Genre les débats à l’assemblée pour le mariage pour tous, c’était de la gnognotte à côté. Et j’ai entendu des arguments qui m’ont fait mal, croyez-moi.

Après 800 bornes en voiture pour la remonter de son Ariège natale, et presque 48 heures parmi nous, j’ai déjà compris le sens de l’expression “suivre comme un petit chien”. Loulou, qui est âgée de deux mois, est grosse environ comme une crotte de saint-bernard. Quand je lui marche dessus, malgré ma sveltesse et mon agilité légendaires, ça ne doit pas lui faire du bien. Mais elle n’a toujours pas compris que s’écarter de mes pieds d’environ 20-30 cm lui permettrait de s’éviter ces désagréments… Donc : soit elle dort (SUR mes pieds, de préférences… enfin je vous rassure, pas la nuit !), soit elle me suit (même si le verbe suivre est impropre dans ce cas là. Elle ne me suit pas, elle ne me précède pas. Elle marche entre mes deux pieds…)

Categorie : scène de la vie de famille
Par mes vies
Le 11 mars 2013
A 11:31
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Gévaudan

Malo me demande ce que j’ai regardé, hier soir, à la télé. (La réponse est : Dexter). J’explique que c’est une série pas du tout pour les enfants. “oui, je m’en doute, j’ai entendu des cris”. Je m’inquiète de savoir si ça lui a fait peur. “Non; je sais bien que c’est dans la télé, pas dans la maison. Ça me fait pas peur, c’est pas en vrai, je le sais bien. Non. Non, parfois, la nuit, je peux avoir peur si je pense à la bête du Gévaudan, par exemple.”

Ha ben oui. C’est vrai. C’est vachement plus rationnel d’avoir peur de la bête du Gévaudan que d’avoir peur des cris dans un dvd… Logique.

[à bientôt neuf ans, on est un grand à bien des égards… Mais parfois on est encore si petit que c’en est émouvant…]

Categorie : scène de la vie de famille
Par mes vies
Le 15 janvier 2013
A 12:06
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Deck the halls…

Une image vue sur un blog il y a très longtemps (et impossible à retrouver depuis), un carton de céréales qui traînait dans la poubelle à recyclage, et juste une heure de libre dans la matinée…

J’ai retrouvé mon exacto, un vieux tube de peinture acrylique pas encore sèche, et je me suis lancée sans modèle ni dessin préalable (sans tracer quoi que ce soit à la règle, non plus. On est pas dans Marie-Claire Idées, ici.)

J’aime bien…
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Categorie : scène de la vie de famille
Par mes vies
Le 4 décembre 2012
A 19:03
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cocooning

Une semaine de vacances, GérardKlein en vadrouille, un temps très très très automnal (c’est pas la tempête Sandy, mais il a bien flotté et venté quand même, entre deux éclaircies). Je fais un rapide inventaire de ce qu’on trouve dans mon lit :

- “les trois brigands”, album de Tomi Ungerer

- un tricot terminé, qui attend que je daigne rentrer les fils (c’est pour offrir à Noël, me connaissant, je rentrerai les fils le 23 décembre au mieux)

- un tricot en cours (soient : une pelote de laine, une aiguille circulaire, une aiguille à torsades et une page de carnet couverte de signes kabbalistiques que j’interprète un peu comme ça m’arrange)

- “Vous êtes tous mes préférés”, un album avec des oursons très mignons

- un paquet de cartes pokemon

- “le roman de Marina”, la biographie de Marina Tsétaéva, ouvert

- un marque-page (je l’ai pas retrouvé quand j’ai arrêté ma lecture, le marque-page a la propriété de surgir de nulle part seulement après que vous ayez corné votre page (enfin moi je le fais jamais, je ne corne que les pages où se trouvent des phrases ou des passages que je veux retrouver), inséré n’importe quoi d’à-peu-près plat (du ticket de bus à l’élastique à cheveux, en passant par le brin de laine ou d’herbe, selon la saison) entre les pages ou (l’option que je choisis la plupart du temps) laissé votre livre ouvert à plat. De même, exactement, que l’aiguille à torsade se planque dans les plis de la couette à CHAQUE fois que vous arrivez au rang de la fichue torsade, pour ensuite venir se planter dans le gras de votre fesse juste après que vous ayez, au choix, utilisé une épingle à cheveu, un mini crayon de bois, ou une baguette chinoise,  - oui, tous ces objets se trouvent sur ma table de nuit -voire rien du tout (méthode un peu risquée consistant à retirer l’aiguille en laissant les mailles exposées, juste le temps de les reprendre de l’autre côté. Je ne recommande pas, bien sûr, si vous voulez tester c’est à vos risques et périls, ne venez pas pleurer après).

- une tasse vide (pas directement DANS le lit, mais sur le montant en bois)

- “Moumine le troll“, roman suédois de Tove Jansson, que j’adorais enfant et que je lis à Malo le soir (il écoute pour me faire plaisir mais il préfère les Beyblade qu’il lit tout seul…)

- et bien sûr mon ordinateur.

- oui, quelques miettes aussi, c’est pas impossible (pourtant je fais attention. Enfin j’essaie)

Allez,je vais aller courir. Demain.

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Par mes vies
Le 5 novembre 2012
A 15:09
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cinq ans !

cinq ans déjà, j’ai un peu de mal à y croire…

tout a commencé là,  ensuite elle a eu un an, puis deux, trois, quatre (Ah ? tiens ? j’ai pas blogué son quatrième anniversaire… Pourtant vu la ligne éditoriale de mesvies et la pauvreté de l’actualité, c’était un sujet en or… Mais bon, il faut dire que nous étions en plein déménagement…) … et nous voilà !

Sa passion du moment, ce sont les manchots, et donc le DVD d’Happy Feet 2 a fait son bonheur, ainsi que la figurine schleich du manchot… Demain, repas en famille, mardi, goûter à l’école, mercredi, petite sauterie à la maison avec ses copains (et toujours pas de copines, elle n’aime toujours pas les poupées ni le rose…)
C’est qu’à 5 ans on a une vie sociale. (et comme on ne sait pas faire un gateau toute seule, c’est maman qui s’y colle. Quatre fois de suite, donc…)

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Par mes vies
Le 23 juin 2012
A 13:16
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le coup de la kangou

Il y a eu (en juin 2010) le coup de l’antivol. En juin 2011, le 1er coup de la kangou, que je n’avais pas blogué on dirait (on était en plein déménagement, l’internet n’était peut-être pas encore installé…). Et là, on vient de récidiver. On est en avance d’une saison.

Il faut savoir que le coup de la kangou, c’est traitre, ça prévient pas. On a beau SAVOIR que c’est là, ça guette, la kangou est une salope une sournoise,  elle attend le moment où on a relaché notre attention, où on se méfie plus, pour frapper. Et bien sûr, JAMAIS sur le trottoir devant la maison. Non. TOUJOURS sur le parking de l’hyper, à 5 bornes. TOUJOURS (aussi) quand on est un peu speed, qu’on a mille trucs à faire et qu’on est attendu. (sinon, c’est pas drôle).

Le coup de la kangou, qu’est-ce que c’est ???

Sachez, aimables lecteurs, qu’un beau jour, un ingénieur (sans doute aigri par un bizutage trop violent dans son école d’ingénieur) a eu une idée. Une idée qui allait lui permettre de se venger de l’humanité toute entière. (en tout cas, de tous les acheteurs de kangou). Il a eu l’idée d’inventer la kangou qui-se-referme-toute-seule. Franchement, quelle est l’utilité d’une voiture qui se referme toute seule ?? Aucune idée. En revanche, quel est le risque présenté par une voiture qui se referme toute seule ? Hum ? Et bien, c’est que la voiture, elle se referme toute seule, MÊME SI LES CLÉS SONT À L’INTÉRIEUR. Et oui. Et ça, l’ingénieur ingénieux, soit il l’avait pas envisagé, (option gros con), soit il l’avait envisagé et c’est même fait pour (option sadique).

Mais reprenons du début (oui, je sais, t’en as déjà marre… tant pis, ça m’soulage, c’est moins cher qu’un psy). La kangou, elle est moderne pour ses 13 ans. Quand t’appuies sur le bouton de la clé, “clac”, ça la dévérrouille. Mais si, dans les 2 minutes, tu n’ouvres pas une portière, “clac”, elle se revérrouille. Toute seule. Or, (et c’est là, rire sardonique, que l’ingénieur ingénieux a bien calculé son coup), par “portière”, on veut bien dire “portière”. La porte du coffre, elle, elle compte pas. Pourtant, c’est balèze, une porte de coffre de kangou. Ben non, quand même, ça compte pas.

Donc : le coup de la kangou, c’est simple. Tu arrives devant la kangou sur le parking de l’hyper du coin, pas si au coin que ça. Avec ton GérardKlein et tes deux enfants. Tu dévérrouilles -clac- la kangou pour pouvoir ouvrir le coffre. (oui, parce que le coffre il compte pas, mais quand il est fermé, il est fermé. Quand même. C’est une info importante pour la suite, tu vas voir). À deux, pendant que les enfants font les andouilles autour, vous videz l’intégralité des courses du mois dans le coffre de la kangou. C’est lourd. C’est fatigant. Ça donne chaud (oui, parce qu’en Bretagne il pleut tout le temps, sauf le jour du coup de la Kangou où il fait un cagnard incroyable). Alors GérarKlein qu’est pourtant un gars du sud, épuisé par les 21° ambiants, ôte son manteau et LE POSE SUR LA LUNETTE ARRIÈRE DE LA KANGOU. (oui, parce que la kangou, quand t’as la porte arrière -celle qui compte pas- ouverte, tu as accès à la lunette arrière.) Et là, il part (GérardKlein) avec le caddie pour aller le raccrocher aux autres caddies, et ainsi pouvoir récupérer son jeton en plastoque. Et moi, pendant ce temps, pour gagner du temps parce qu’on est pressé, je FERME BIEN FORT LA PORTE DU COFFRE. GérardKlein sursaute à cause du bruit et prend son air affolé. “t’as fermé le coffre, là ???” “ben… oui, pourquoi ?” ” PUTAIN LES CLÉS !”.

Il n’a pas eu besoin d’en dire plus. Les clés de la kangou, son portable et son portefeuille étaient dans son manteau. Sur la lunette arrière. Dans la kangou, qui s’était -clac- reverrouillée pendant qu’on rangeait les courses dans le coffre, vu que dans son putain de cerveau de kangou, quand on lui ouvre le coffre, c’est comme si on l’ouvrait pas. Mais en revanche, quand on referme le coffre, là, il se referme bel et bien.

Ergo.

Les clés à l’intérieur d’une voiture fermée à clé.

(je vous passe le reste, l’engueulade “mais pourquoi t’as fermé ? ” “mais pourquoi t’as mis ton manteau dans la voiture ?”, le coup de fil à un ami, “si si, le double, il est dans le tiroir de gauche, au fond, regarde bien !!” (heureusement que 1) j’avais mon sac sur moi, avec ma carte bleue qu’on peut toujours utiliser pour téléphoner d’une cabine, et 2) que je connais encore par coeur deux ou trois numéros de téléphone vitaux… dont celui du portable de GérardKlein, dommage que Siri ne soit pas foutue d’ouvrir une portière, ça, les mecs, c’est un vrai challenge pour les ingénieurs ingénieux…), l’attente interminable, l’emploi du temps hyper serré du mercredi après-midi qui se retrouve complètement à la rue…)

La question qui vient en premier à l’esprit, c’est : “pourquoi ça nous est JAMAIS arrivé en 6 ans, et là, deux fois en un an ?”. La réponse est évidente : pendant 6 ans, on a eu des bébés. Or, le bébé immunise contre le coup de la kangou. Pourquoi ?Parce que quand vous arrivez devant votre voiture, avec un bébé dans les bras/l’écharpe/le siège rouge du caddie, quelle est la PREMIÈRE chose que vous faites ? hein ? Et oui, bingo. OUVRIR UNE FOUTUE PORTIÈRE LATÉRALE pour installer le bébé dans votre siège auto et avoir les mains et l’esprit libre pour le reste. Donc, vous pouvez prendre tout votre temps, même 2 heures si besoin, la kangou ne se vérrouillera pas.

Conclusion : il nous faut un autre bébé une nouvelle voiture. Et vite. Une dacia, sans verrouillage centralisé. Par exemple.

Categorie : scène de la vie de famille
Par mes vies
Le 14 mars 2012
A 18:29
Commentaires : 8