mes vies

À la r’voyure !

je reviens dans une quinzaine, reposée et avec des enfants en pleine forme (’fin j’espère…)

Plein de soleil, pas vraiment de neige (un peu de “vieille” neige sur les hauteurs, un peu de “fausse” neige fraîchement sortie des canons sur les pistes…), du bon air qui aurait pu chasser les miasmes (mais c’est raté…), et surtout du dépaysement pendant 48 heures…

Au programme : “luze”, mini-bonhomme de neige, et bien sûr l’indispensable vin chaud en haut des pistes “pour vous récompenser, m’sieur Dusse”.

Je n’ai pas la main verte… J’ai plutôt le sang (la sève ?) de pas mal de plantes vertes sur les mains !

Depuis mon premier ficus jusqu’au pothos le plus résistant, en passant par plusieurs helexine, crassula, sans compter les cactus, j’ai fait crever tous les végétaux qui sont entrés chez moi. La plupart du temps, assez rapidemment, mais certains ont dépérit pendant des mois ! Trop d’eau, et ils pourrissent des racines… Pas assez, et il sèchent comme du papier… sans compter les maladies, les parasites, le manque de soins : rempotages, engrais, taille…

Mais j’ai décidé de changer ça. Oui, j’ai envie d’un intérieur chaleureux et accueillant, décoré, et ça passe pour moi par quelques plantes en pot.

Alors au printemps dernier, quand Malo et son papa m’ont offert une “composition” pour la fête des mères, j’ai décidé de “sauver” les deux plantes vertes qui y figuraient. Je les ai donc sorties de leur panier d’osier, et replantées chacune dans un pot, avec du terreau et tout et tout.

La première, un kalanchoé, se porte plutôt bien, il a refleuri récemment. J’ai lu quelque part qu’il fallait le tailler un peu après la floraison, donc j’ai empoigné mes ciseaux de cuisine et taillé un peu au hasard…

L’autre pourrait être un kentia… C’est une sorte de petit palmier. (si vous le reconnaissez, dites-le moi). Il a eu très chaud, dehors cet été, mais il a survécu et il me semble qu’il a fait quelques nouvelles feuilles. On verra bien…

L’Azalée offerte par mes parents pour mon anniversaire est magnifique, pleine de fleurs… Mais j’ai lu que les azalées sont “forcées” par les fleuristes pour fleurir en hiver et que cela les affaiblit… Je la soigne donc comme une convalescente, avec un bain hebdomadaire et de nombreux arrosages.

Enfin, lors d’une virée chez le suédois, j’ai embarqué un petit pot de gerbera, j’aime beaucoup ces grosses marguerites colorées. J’ai lu sur un site que ces plantes ne sont pas très exigeantes, tant mieux pour elle !

J’ai surtout constitué un petit “fichier” avec les caractéristiques principales de mes plantes, leurs besoins en eau, en lumière… Et j’ai même acheté d’occasion “l’encyclopédie des plantes d’intérieur”.

Peut-être qu’au fond je n’ai jamais fait l’effort de m’occuper de mes plantes correctement, de leur donner ce dont elles ont besoin, d’y penser régulièrement tout au long de l’année… Si ces quatre là survivent et prospèrent, j’envisagerai peut-être de récupérer une bouture de papyrus chez nos voisins, et d’augmenter progressivement ma collection !

Les affichent fleurissent jusque dans notre campagne reculée : le museum d’histoire naturelle de Toulouse vient de réouvrir ses portes, après plusieurs années (il me semble) de fermeture.

En plus, la visite est gratuite jusqu’à ce week-end.

Profitant de ce que Malo ne va toujours pas à l’école mais semble avoir retrouvé son energie, je propose la ballade pour jeudi après-midi. Et pour s’assurer de son enthousiasme, je lui promets monts et merveilles, du tigre empaillé au squelette de dinosaure.

Nous voilà donc partis : voiture, métro, petit bout à pied, et enfin l’entrée du musée… De loin, je me dis : “oulà… y’a la queue !”. Impression qui se confirme en approchant : c’est rien de le dire ! on se croirit à Disneyland en juillet ! Une longue file d’attente s’étire sur une centaine de mètres ! il y a là tout Toulouse : des étudiants, des personnes âgées, des femmes, des hommes de tous âges, des enfants, des familles…

Il est bien entendu or de question de faire une heure (ou plus !) de queue pour se retrouver noyés dans la foule à l’intérieur… C’est ce que je tente d’expliquer à Malo, mais le pauvre est terriblement déçu. Il sanglote “Zeeeeeeeuuuuuu veuuuuuuuux voir les squeleeeeeeeeeeeeeeeeeeettes….”. Une dams derrière nous partage sa deception (enfin elle ne pleure pas en hurlant, quand même), et lui dit qu’elle aussi voulait les voir, mais que devant l’affluence elle préfère battre en retraite et revenir une autre fois !  C’est aussi ce que je promets à Malo, mais ça ne le console pas… Lui, c’est MAINTENANT qu’il voulait les voir, les squelettes !

Nous avons quand même pu en apercevoir un : dans le jardin, le moulage d’un tricératops  (ou quelque chose du genre). On l’observe longuement, ainsi que quelques paons (bien vivants ceux-là) qui prennent le soleil…Heureusement, les jeux du jardin des plantes nous occupent un bon moment, puis nous faisons un tour dans le jardin à la recherche des sculptures qui s’y trouvent… Malo aime bien les plus abstraites, moi je reste un moment devant celle de St Exupéy (avec le Petit Prince dont je raconte un tout petit peu l’histoire à Malo).

Bref, un trajet de 45 minutes aller et autant au retour pour des toboggans alors qu’il y en a à 50 mètres de la maison…

Mais tout ça me pose une question : tous ces gens qui vont au musée le jeudi après-midi, qui se promènent au jardin des plantes (les allées étaient très fréquentées) ils ne travaillent donc pas ? ces enfants ne vont pas à l’école ???

Je croyais qu’on était censées travailler plus pour gagner plus… J’ai l’impression que nous sommes en fait très nombreux à travailler moins pour vivre mieux. Et vous savez quoi ? ça fait chaud au cœur !