(very) long time, no see…
Ainsi que me l’ont gentiment fait remarquer certaines de mes lectrices, ça pue grave le renfermé, ici…
Depuis le “temps des petites robes”, il s’est passé plein de choses, on a pédalé mille kilomètres, on a pris des vacances, puis Éléa a fait sa première rentrée à l’école, Malo est entré au CP, et je n’ai plus eu une minute à moi, entre le quotidien à organiser, les activités de l’un et de l’autre, et puis j’ai lu, écouté de la musique (principalement du free jazz, c’est ma période en ce moment), et vu quelques films, dont Des Hommes et des Dieux que je vous recommande au plus haut point, même si j’arrive bien après la bataille… Quelques projets ont vu le jour, aussi, dont je parlerai peut-être…
Mais ici, je viens surtout pour évoquer les petites choses et les trois fois riens, pas les grandes remises en question… Passons donc plutôt aux choses pas sérieuses, c’est quand même l’essentiel. Après le temps des petites robes, donc, revient le temps des pantalons de velours. J’adore coudre des robes. C’est joli, c’est féminin, c’est enfantin. Et puis c’est rentable : la première année, les robes sont des robes. L’année suivante, ce sont des robes courtes. Et la troisième année, ce sont des tuniques. Cet été, Éléa a porté des robes taille 12 ou 18 mois en guise de tops, sur un short ou un caleçon. (oui, je sais, maintenant un caleçon ça se dit “legging”… Mais j’ai grandit dans les années 80, on se refait pas.)
Alors que le pantalon, non. Le pantalon devenu trop court est juste ridicule. Et depuis la rentrée, Malo a l’air de partir à la pêche, chaque matin. (en même temps, vu ce qu’il est tombé comme flotte ces 10 derniers jours, il aurait pris des poissons dans la cour de son école que ça m’aurait pas étonné…)
Donc j’ai pris mon courage à deux mains, et la route de Diffuse-Laine-Tissu. D’où j’ai ramené du velours mille raies, et de l’éponge pour coudre un peignoir, toujours pour Malo (parce qu’un peignoir qui arrive juste sous les fesses, il est bon pour Éléa. Et donc, Malo n’en a plus.)
Velours lavé et séché, puis patron coupé et pantalon cousu ! Ouf, lundi mon fils devrait pouvoir porter des chaussettes dépareillées sans que tout le monde le sache. Et puis le consortium universel du bon usage (dont je suis membre fondateur, présidente à vie et actionnaire principal) a décidé que le 11 octobre c’était une bonne date pour ressortir le velours. La preuve, le monsieur de la chaudière a lui aussi choisit cette date pour venir honorer le “contrat d’entretien” que nous avons, lui, moi, et ma chaudière.
Voici donc la bête :
Pour la couleur, faites appel à votre imagination : déjà, le velours, ça fait des reflets, et en plus, c’est un gris-vaguement bleuté-vaguement violet, le genre de couleur indéfinissable, “poussière”, ou “cachalot” (si on est snob et qu’on invente des noms de couleurs pour La Droguerie). Et en plus, même si le soleil a fait une (très attendue) réapparition sous nos latitudes depuis hier, c’est encore un peu fallot.
Vous noterez le bel effort : une fausse poche sur la fesse, la petite touche fantaisie.
Patron : toujours le pantalon des intemporels pour enfants, toujours la taille 4 ans pour la largeur (ça fait 3 pantalons que je lui couds, en presque 2 ans, (précédentes versions là et là, pour les archéologues), et toujours la taille 4 ans… Par contre, je mise maintenant sur le 8 ans en longueur. Et j’ai arrêté de me leurrer en faisant plus long pour pouvoir rallonger : le bas de l’ourlet de son pantalon noir est si usé que si je défais le revers pour le rallonger, il aura de la dentelle autour des mollets.
(et c’est pas la fachonne ouique, ici, on fait des vrais vêtements qu’on peut porter dehors…)
J’ai encore du velours bordeaux, (oui je sais que la couleur de cette année c’est moutarde, mais bon, encore une fois, c’est pas la fachonne ouique, et je suis pas du tout tendance, moi, de toutes façons.), pour faire un pantalon à Eléa. Elle, elle ne manque pas, vu que (cf l’histoire des robes), elle grandit sans jamais épaissir (au contraire). Normal, vu ce qu’elle mange (un yaourt nature et un biscuit au chocolat lui servent de repas quand elle n’aime pas le plat principal, c’est à dire, à peu près tout le temps sauf si on mange des pâtes). Et qu’un pantalon devenu trop court, pour une fille, ça s’appelle un pantacourt. (mais POURQUOI ça marche pas pour les garçons aussi ???).
Mais j’ai envie de lui coudre un knikers (ou un truc inspiré, quoi…). Comme j’ai pas de patron et que je vais pas me lancer dans des bracelets de cheville sans patron, je vais juste élastiquer les chevilles, je pense…
Bon, c’est tout moi ça, 3 mois sans écrire un mot (ici), mais une fois repartie je ne peux plus m’arrêter…
Bientôt je reviens, avec les photos de ce que j’ai tricoté au mois de septembre…
edit de 21h00 : le pantalon en action.