Comment résumer trois semaines en trois paragraphes.
Tiens, c’est vrai, j’ai un blog… J’avais presque oublié !
Trois semaines sans poster; il faut dire que nous sommes partis au ski la première semaine des vacances d’hiver (en gros, j’avais l’impression de commencer les lessive “pré-départ au ski” alors que je n’avais pas encore fini les lessives “retour-vacances-de-Noël”….), puis la deuxième semaine je suis rentrée seule à St Nazaire avec les loulous, pendant que leur papa profitait des joies de la collectivité pour une semaine de colo. (Si ÇA c’est pas la preuves qu’ils ont trop de vacances, les instits : ils bossent pendant leurs congés !!).
J’ai passé cette semaine à profiter à fond de mes petits… à les caliner, les admirer, les embrasser… À faire des coloriages, des tours géantes en Kapla, des circuits de train brio, à lire des histoires, aller à l’aire de jeux… et puis, quand ils dormaient, à m’enfiler l’intégralité des 5 saisons du Dr House, dans l’ordre et en VO. J’avais besoin d’une pause absolue et totale. Vivre sans horaires, sans contraintes… Un petit coup de mou, en somme.
Il faut dire qu’en un an, deux jeunes mamans de mon cercle de connaissances (on ne peut pas dire autrement, je les avais rencontrées une fois chacune) sont mortes en laissant derrière elles leurs petitous, le plus vieux âgé de 5 ou 6 ans…
Et ça m’a remuée, beaucoup. Ça me remue encore, à vrai dire… J’avoue que, depuis la naissance de Malo, je n’avais jamais vraiment réalisé à quel point tout peut basculer, pour rien, la malchance, être au mauvais endroit au mauvais moment, ou la fatalité, un jour tout va bien, le lendemain, pan, t’es mort, mais c’est pas pour de rire ou pour faire semblant.
Quand on élève des enfants, on pense qu’on dispose de, grosso modo, une vingtaine d’année pour leur transmettre tout ce que nous souhaitons leur transmettre, nos valeurs, notre histoire, notre culture…
Pour les nourrir assez pour qu’ils puissent se débrouiller tout seuls le reste de leur vie.
Mais jamais je n’avais réalisé avec autant d’acuité qu’en ce moment combien la vie est fragile, combien demain est incertain…
Et je me couche chaque soir en me demandant ce que mes enfants garderaient si aujourd’hui était le dernier jour de ma vie… S’ils ont été assez nourris, assez remplis d’amour…
Bref, des pensées pas très joyeuses en apparence, mais qui m’ont recentrée sur mes enfants, sur notre relation… Vivre l’instant présent, c’est quelque chose que j’ai toujours eu beaucoup de mal à faire. Mais j’y arrive plutôt pas mal ces jours-ci… Et pour ça, je suis reconnaissante à ces deux mamans, Roxanne et Johanne.
Voilà, sur ces considérations, je pense reprendre très vite le chemin du clavier AZERTY, et peut-être aussi celui des aiguilles (à coudre et à tricoter), délaissées elles aussi pendant tout ce temps !