mes vies

blog multidirectionnel : mes vies de mère, de prof, de musicienne, de lectrice, de promeneuse, de dilettante en tout et spécialiste en rien… Et même mes vies de cuisinière, couturière et tricoteuse !

 

La petite poule rousse…

Avoir des poules, ça fait bien longtemps que ça me taraudait. Imaginez, le rêve, de bons œufs frais, issus de poules “vraiment” élevées en plein air, tous les jours… Fini les boîtes d’œufs, même “bio”, provenant d’élevages industriels dans lesquels les poules sont massées les unes contre les autres, dans des hangars sordides et dégoûtant, n’allant la plupart du temps même pas sur le “libre parcours” laissé à leur “disposition” (les photos des boîtes où on voit trois poulettes galoper dans une belle prairie bien verte sont assez loin de la triste réalité… Mais vous le saviez déjà).

Bref, avec l’arrivée de Loulou les choses se sont accélérées. Loulou est un chien de berger, et, parait-il, un troupeau à garder est “nécessaire” à son épanouissement. On a donc décidé de lui offrir un troupeau de (deux) poules.

Mais comme on ne met pas les poules avant le poulailler, il a fallut d’abord récupérer des planches (en l’occurrence des palettes et des portes de garage abandonnées sur le trottoir), concevoir, découper, assembler, goudronner (les pieds du poulailler, qui est “sur pilotis”), etc… avant de pouvoir y introduire nos spécimens aviaire…

Concernant les spécifications techniques, on (enfin, “on”… GérardKlein, quoi) a choisit de fabriquer un modèle avec pondoir amovible, ce qui nous donne accès facilement à l’intérieur pour nettoyer, remplir la mangeoire et l’abreuvoir, vérifier (toutes les deux heures… Au début c’était toutes les dix minutes mais je me suis lassée) qu’elles n’ont pas pondu. (Tiens ? non, rien. Ha, non, toujours rien. Oui, elles sont là depuis deux semaines, on a eu un œuf cassé (le deuxième jour), puis deux œufs en tout et pour tout. Sales bêtes. M’en vais acheter de l’œuf de poule en batterie, ça vous fera les pieds).

Elles proviennent de la coopérative agricole du coin, ce sont deux poules rousses “pondeuses” (HA !!!!!), je voulais en nommer une Carmen, mais en fait les enfants ont voulu leur donner des noms. (et ils ont mis des jours pour se mettre d’accord sur le choix de la poule de chacun, puis il ont “échangé” leurs poules dix fois, et ils changent d’avis pour les prénoms environ trois fois par jour. Ce qui fait que je ne sais pas comment elles s’appellent, je me suis arrêtée à “Blue” (comme le perroquet d’un film qu’Éléa adore) et “Lili” (comme la petite lapine d’une histoire qu’Éléa adore). Et le plus simple c’est encore de les appeler Carmen, toutes les deux.

Loulou, quand à elle, n’a absolument AUCUN instinct de berger, elle les observe avec circonspection, creuse sous la clôture pour aller voler du pain dur dans leur enclos, et leur court après quand elles sont en liberté dans le jardin. (échec total de l’opération “Loulou va empêcher les poules d’aller bouffer les fraises”. En fait, les poules, poursuivies par Loulou, se réfugient dans la plate-bande de fraisiers et c’est la chienne qui piétine les fruits…)

Bon, elles n’ont pas leur pareil pour nous débarrasser de nos déchets de table et de cuisine; et surtout, elles se régalent des escargots qui se régalent de nos salades. Donc je n’écrase plus d’un bon coup de talon les gastéropodes qui croisent mon chemin. Au lieu de ça, je les prends délicatement et je les jette aux poules, qui se précipitent dessus à grands coups de bec…

Résultat des courses :

- GérardKlein a consacré tout son temps libre pendant plus d’un mois à la réalisation du poulailler et de l’enclos. Pendant ce temps-là, les pierre de carrière qui sont entassées devant l’entrée de mon auditorium n’ont toujours pas bougé (elles sont là depuis décembre) (long story, je vous la raconterai peut-être un jour, si elle a une conclusion heureuse).

- Les poules sont stressées par le chien qui les poursuit, et du coup, ne pondent pas. On bouffe donc des œufs de chez Leclerc.

- La chienne (pour l’épanouissement de laquelle on a introduit les poules, si vous suivez bien) se fait engueuler vingt fois par jour, et, au lieu de la laisser garder les poules pendant qu’on est tranquilles à siroter des bières sur la terrasse, on est sur le qui-vive, et on n’a plus un instant de repos quand elle est dehors.

- Les enfants sont ravis.

Bref, une totale réussite.

(je termine en vous signalant que nous avons totalement respecté le style nazairien… le hublot, on en voit partout, sur toutes les nouvelles constructions.)

Categorie : scène de la vie de famille
Par mes vies
Le 14 juin 2013
A 9:57
Commentaires : 38