mes vies

blog multidirectionnel : mes vies de mère, de prof, de musicienne, de lectrice, de promeneuse, de dilettante en tout et spécialiste en rien… Et même mes vies de cuisinière, couturière et tricoteuse !

 

La prof au panier

Au conservatoire, quand je passais mon prix d’analyse, ma prof (une prof super, très enthousiaste, aimant sa matière et pleine de culture, d’anecdotes qui rendent les compositeurs vivants et proches de nous) venait en cours sur un vieux biclou rouillé et transportait toutes ses affaires dans un grand panier d’osier, le panier de mamie pour aller au marché. Dedans, photocopies en pagailles, CD, notes, partitions écornées, stylos, bouteille d’eau… Je me souviens aussi être allée chez elle, en Juin, pour préparer l’examen et manger les cerises de son cerisier.

J’aimerais bien un jour pouvoir être une “prof au panier”. Me moquer d’avoir l’air, d’essayer d’en imposer, de trimballer mon barda (photocopies, CD, notes, partitions, stylos, bouteille d’eau…) dans un cartable en cuir foncé…  De froncer les sourcils et d’élever la voix, de menacer d’heures de colles ou de contrôles surprises, de dire 10 fois “silence” et une seule fois quelque chose d’intéressant…

J’aimerais bien pouvoir aller au collège en nu-pieds comme ma prof au panier.  J’aimerais bien supprimer le décorum. Garder l’essentiel. N’avoir besoin que de l’essentiel.

Categorie : moi
Par mes vies
Le 10 mai 2011
A 10:53
Commentaires : 7
 
 

lectures printanières

Ça faisait longtemps que je n’avais rien posté de mes lectures… Sans soucis d’exhaustivité (je lis aussi des romans sans le moindre intérêt), j’ai envie d’évoquer ici en quelques mots les derniers bouquins avalés.

Je commence par le dernier roman de William Réjault, dont j’avais aimé les nouvelles évoquant son métier d’infirmier, ainsi qu’un roman lu à Noël, pas un chef-d’œuvre, mais un roman sympathique sur des étudiants d’une ville du Sud-Ouest à la fin des années 90 (= fort potentiel identificatoire pour moi qui ai fait mes études à Toulouse entre 1996 et 2002) : Le chemin qui menait vers vous. Cette fois c’est un roman d’anticipation, très noir. Dans une France sans pétrole, un groupe de parisien décide de tenter le tout pour le tout et de rejoindre, à pied, le Pays Basque où vivent les parents du narrateur : là-bas, il doit encore être possible de se nourrir avec des produits frais, de retourner à une vie basée sur l’essentiel, à une agriculture vivrière. Mais le chemin est dangereux, la France est plongée dans le chaos…

Quelque part entre “la Route” de MacCarthy et “Mad Max”, le genre de scénario qui pourrait un jour devenir réalité. Très sombre et assez angoissant, mais très prenant.

Dans la série “pas très gai”, j’ai lu aussi Tu verras de Nicolas Fargues. C’est le troisième roman de lui que je lis, et pas seulement à cause de sa plastique de mannequin, je tiens à le préciser. Celui-là est incontestablement des trois le mieux écrit, le plus travaillé au niveau stylistique. C’est le monologue intérieur d’un père qui vient de perdre son fils de 12 ans, dans un atroce accident. Ce père revient sur tout ce qui était source de conflit, de désaccord ou d’incompréhension entre son fils et lui, du rap qu’il écoutait aux pantalons trop larges qu’il portait… Toutes ces occasions manquées, qui deviennent autant de regrets maintenant que l’enfant est mort. Très bien écrit, donc, et aussi très beau et très profond sur les relations entre un père et un jeune adolescent.

J’ai lu un Agatha Christie (La Nuit qui ne finit pas
) et un P.G Wodehouse,(L’inimitable Jeeves
) aussi, mais bon, je vous fais grâce du résumé et de la critique ! Je voudrais en lire en anglais, car ce sont des romans assez courts, simples, sans trop de psychologie, parfaits par rapport à mon niveau d’anglais (je ne lirai pas Ulysse en anglais, par exemple…), mais j’ai lu ces deux-là en français parce qu’ils me sont tombés sous la main, ils étaient sur la table de nuit de la maison de vacances.

Categorie : livres
Par mes vies
Le 1 mai 2011
A 14:54
Commentaires : 0