mes vies

blog multidirectionnel : mes vies de mère, de prof, de musicienne, de lectrice, de promeneuse, de dilettante en tout et spécialiste en rien… Et même mes vies de cuisinière, couturière et tricoteuse !

 

Comme un dimanche…

J-7… Un dimanche comme un autre : vide-grenier ce matin (sans Malo, resté avec son papa. On a assez de trains, de bateaux et d’avions à la maison pour lancer plusieurs compagnies de transports.), j’ai trouvé un coussin d’allaitement pour 5 euros (j’en ai déjà un, fait maison, mais celui-ci est plus petit, et surtout mieux rembourré. Yapluka laver la housse -voire en coudre une neuve), un petit pyjama léger en coton taille 3 mois (j’ai examiné un grand nombre de petites robes toutes plus mignonnes les unes que les autres, mais bon… elle n’est pas encore née et son placard est déjà plein !), et deux bouquins à 1 euro pièces, que j’ai déjà, mais que je veux mettre dans la bibliothèque de l’association dont je suis membre actif.

Il s’agit de L’Éveil de Votre Enfant de Chantal de Truchis :

Dans ce livre, l’auteur reprend et adapte les théories d’Emy Picker, pédiatre à l’orphelinat de Loczy. En très gros et très résumé : laisser le bébé libre de ses mouvements le plus souvent possible lui permet de développer harmonieusement sa motricité (il y a bien d’autres choses dans ce livre, mais je l’ai lu il y a un moment et je ne peux pas tout résumer de mémoire).

Mais je trouve qu’à l’heure du cosy omniprésent, ce livre est indispensable. Il apprend aux parents à faire confiance à leur enfant, à son corps, à ses capacités… Je me souviens avoir lu ce livre à la naissance de Malo, qui n’a jamais été posé dans un transat ou un cosy, mais toujours sur son tapis… Et j’étais émerveillée de le voir investir son corps, découvrir qu’il pouvait se mettre seul sur le ventre, tendre tout son corps pour attrapper un objet…

Est-ce lié ? Est-ce un des “bénéfices” de l’haptonomie que nous avions pratiqué pendant la grossesse ? Toujours est-il qu’il a su s’assoir seul à 6 mois, et quelques jours plus tard, se lever en s’aidant d’une chaise, du canapé ou des barreaux de son lit… qu’il a marché à 9 mois et demi, et qu’il est aujourd’hui particulièrement “dégourdi” du point de vue moteur, il court très vite, aime nager, pédaler, grimper…

L’autre livre est un peu du même jus : il propose tout un tas d’activités à proposer à un bébé ou un bambin, afin qu’il prenne conscience de ses sens, du monde qui l’entoure, de son corps et de ses aptitudes… Le tout à base d’objets du quotidien. Là encore, dans une société où on offre aux bébés des jouets en plastiques qui font du bruit, dont l’usage trop compliqué et trop “fermé” n’est pas adapté à leur curiosité, c’est salvateur de regarder les illustrations montrant les portiques, tunnels, jeux et jouets qu’on peut réaliser à partir de ce qu’on trouve chez soi, et qui répondent vraiment au besoin d’exploration de nos enfants. (on a tous déjà vu un enfant jouer plus avec une cuillère en bois qu’avec tous ses jouets, ou passer des heures à se cacher dans un grand carton, sans accorder un regard au jouet qu’il avait contenu…)

Cet après-midi, après la sieste, un peu de courage s’est emparé de moi et j’ai fait au crochet les finitions du petit débardeur :

et le verso, avec petit bouton-coeur en fimo hand-made by my sister :

(Oh, et puis on n’a pas oublié d’aller voter, mais ça a faillit…)

Categorie : Tricot, maternage, livres
Par mes vies
Le 10 juin 2007
A 17:48
Commentaires : 7
 
 

un goût de vacances

Le vendredi, en règle générale, est un jour “cool”. L’Homme ne rentre pas déjeuner et Malo ne va pas à l’école : donc pas de stress, pas d’horaires… on fait la grasse matinée (enfin jusqu’à 9 heures, mais c’est déjà beaucoup !), on traîne en pyjama (en tenue d’Adam pour Malo, qui vivrait très bien dans le plus simple appareil toute l’année s’il le pouvait), on mange sur le pouce, ce qu’on trouve dans le frigo, pas de cuisine le vendredi… Parfois on sort, on va à la piscine, ou au parc, (ou une sortie moins drôle, comme le supermarché…), parfois non.

Mais ce vendredi là c’était encore PLUS cool : Malo est parti toute la journée pour son premier voyage scolaire, au parc australien. Il a nourrit des kangourous, cherché (et trouvé, parait-il, mais pas ramené à la maison) de l’or, goûté dans le bus en cachette du chauffeur (bravo Brizitte qui enseigne la désobéissance à nos enfants…), et fait partie des rares élèves à ne pas avoir dormi sur la route du retour.

Pendant ce temps-là, j’ai passé une journée “rien qu’à moi”, la première depuis longtemps, sans RIEN faire d’utile ou de productif. J’avais l’intention de coudre un peu ou de faire les finitions de mes ouvrages, mais j’ai préféré me promener un peu à pied, manger de la pizza, regarder des épisodes des Experts, surfer sur internet, faire la sieste… Et surtout essayer de “lâcher prise” par rapport à cette fin de grossesse, dont je vois le terme s’approcher, et avec lui l’angoisse monter… Toujours aucun signe d’accouchement imminent, alors je m’agite, je multiplie les tisanes, les potions, les remèdes homéopathiques, les gélules d’huile d’onagre, les exercices sur le ballon, la moxibustion…

Mais rien de tout ça aujourd’hui. J’ai bu uniquement du sirop d’orgeat, pour la seule raison que j’aime ça, et ça fait du bien de se faire un peu de bien !

La journée m’a parut trop courte, même si j’étais quand même soulagée de récupérer mon fils (ravi de sa journée) en bonne santé, et en un seul morceau. (30 enfants de trois-quatre ans, avec autour du cou une fiche en carton qui dit “je m’appelle X, je suis en sortie scolaire avec ma classe de l’école de P., voici le n° de portable de mon accompagnatrice”, c’est quand même un peu inquiétant. Enfin, il semblent qu’ils soient rentrés aussi nombreux qu’ils n’étaient partis…)

[J-9. C’est impressionnant comme la grossesse et les premiers mois du bébé “décérébralisent” une mère… Je me considère (à tort ?) comme quelqu’un d’à peu près intelligent et cultivé. Quand la grossesse de Malo a commencé, je sortais de mon année de DEA, pendant laquelle j’avais lu (et même écrit !) des choses un peu compliquées, manié des concepts assez pointus pour s’y piquer… Et pourtant, en fin de grossesse, même “télé 7 jours” c’était trop ardu (j’avais renoncé à Télérama au cours du second trimestre). Là, encore pire !! Je n’ai pas réussi à lire une ligne depuis le mois d’Avril. Je me suis dit que peut-être je tapais un peu trop haut alors j’ai acheté au vide-grenier de dimanche un livre de Bernard Werber (pardon pour ses fans, mais je considère que ça se range dans la catégorie du “facile à lire pour femme enceinte décérébrée”), j’ai essayé de m’y mettre aujourd’hui, impossible de dépasser la page 3 ! Je me suis rabattue sur le catalogue Bergère de France, je regarde les images, ça me fatigue pas trop.]

Categorie : scène de la vie de famille
Par mes vies
Le 8 juin 2007
A 16:39
Commentaires : 3
 
 

l’atelier clandestin (3)

Dernière réalistation en date : un petit sarouel (patron et explications ici)

et le baby kimono (patron et explications là). Si le petit sarouel “roule tout seul” (patron facile, peu de coutures, explications limpides…), en revanche je me suis arrachée les cheveux sur le kimono. Martha, la vérité, tes explications c’est du grand n’importe quoi. Alors ça va bien de faire la wonder-woman qui dans la même journée va préparer un repas équilibré, frais, bien présenté, dans une maison nickel digne de Elle Décoration, coudre une tenue pour enfant en récupérant un chemisier démodé, tricoter les chaussons assorti, broder l’initiale du bébé sur la petite tenue, immortaliser l’ensemble dans une page de scrapbooking et faire son pain pour demain… Mais moi aussi je peux faire tout ça si c’est tout bâclé !!!

En gros, le patron n’est pas complet : il manque les fameux “dots”, repères pour placer les rubans, auxquels les explications se réfèrent pourtant… Et les explications, parlons-en !!

Pour commencer, on nous “explique” comment faire 3 liens avec du biais. (bon, j’ai pas de biais, j’ai utilisé un reste de tissu vert qui va bien avec ma cotonnade à fleu-fleurs). Ok Martha, je te suis, j’ai trois liens.

Heu, Martha, j’ai comme un doute, là : ces trois liens, une fois qu’ils seront fixés sur un des côtés du kimono… à quoi je suis censée les attacher, en face ???

Après quelques recherches sur les blogs anglo-saxon où des filles ont cousu ce modèle, je comprends que

1) Tout le monde est d’accord sur le fait que les explications sont “poor”, voire carrément fausses

2) Les photos montrent bien que les liens sont en fait au nombre de 6 : 3 d’un côté et 3 de l’autre.

À ce moment-là, j’ai dit “zut” à Martha et j’ai tout fait à mon idée, d’après les photos.

Je serai presque contente du résultat, si ce n’était ces gros liens verts tout moches. Mais j’étais pressée, j’ai pas voulu attendre d’avoir acheté mon biais… Allez, on va dire que c’est ma “touche perso”, toujours le petit truc qui le fait pas !!

Et j’en referai peut-être un autre, qui sera plus propre… ou pas !!!

Donc, mon conseil si vous voulez coudre ce kimono : épargnez-vous la lecture des explications, et faites au feeling.

Les “bons points”, quand même : un patron simplissime, super facile à reproduire et à mettre à n’importe quelle taille (mois j’ai fait une taille 3-6 mois, mais je pense que cette taille aux USA correspond à du 9 mois, voire un an…)

Le coton à petites fleurs : c’est un coupon de chez Toto, payé 9 euros les trois mètres il y a deux ans, j’ai déjà fait une petite robe pour une cousine dedans, il me reste encore au moins deux mètres…

(bon, maintenant il faut aussi que je fasse -à la main à cause de mon bras libre trop gros- les ourlets du sarrouel. Et aussi ceux de tous les pantalons déjà cousus. Promis, je m’y mets… demain…)

Categorie : couture
Par mes vies
Le 7 juin 2007
A 9:29
Commentaires : 3
 
 

Couvade

“Couvade (n. f.) : dans certaines sociétés, rituel au cours duquel le père imite les douleurs de l’accouchement. Il est alors entouré et aidé comme une femme en travail.”

(et pendant ce temps-là, bobonne, enceinte jusqu’aux dents, s’en va faire la popote, torcher les gosses et remplir la déclaration d’impôts en ligne. Sans se plaindre, hein !)

L’Homme a commencé sa couvade vers le troisième mois de cette grossesse : appendicite aiguë. 5 jours à la clinique, des simagrées pas possibles à chaque pas pendant une bonne semaine (j’ai pas souvenir d’en avoir fait autant après ma césarienne, pourtant ma cicatrice faisait 3 fois la sienne et je devais m’occuper d’un nouveau-né en prime…)

J’ai bien compris le message : “Moi aussi je veux qu’on s’intéresse à mon ventre !!”. Mais j’ai quand même dû le remplacer au pied levé pour le concert de la Sainte-Cécile, et diriger les 60 choristes dans une quinzaine de chants, après m’être levée à 5 heures du mat et avoir fait 3 heures de car.

(Pour la précédente grossesse, il avait aussi atterri à l’hôpital, il s’est broyé le genou dans un accident de scooter. Je précise qu’il était seul en cause. Ça pourrait être anecdotique, mais ce sont les deux seules hospitalisations de toute sa vie. Et son seul et unique accrochage en voiture, en pas loin de 15 ans de permis, il l’a eu le matin de la césarienne en arrivant à la clinique. No comment.)

Et en ce moment, on atteint des sommets : l’Homme “plane” littéralement à 15 000 pieds d’altitude. Lui parler est totalement inutile : il semble percevoir les sons, mais n’est plus capable de comprendre le sens. Les premiers temps ça m’énervait, maintenant j’ai pris le parti d’en rire (et d’assurer à côté, aussi).

Je passe sur les : “tu penseras à mettre le lave-vaisselle en route à 22h30 ?” (je précise qu’en temps normal, c’est “son travail” et qu’il le fait sans même que je le lui demande).

Au petit-dèj, c’est systématique, plus un seul bol propre, et un lave-vaisselle plein, fermé, mais pas mis en route.

“Tu pourras monter la panière de linge ?” “Quelle panière ??” (celle qui encombre la première marche de l’escalier et que tu enjambes sans la voir depuis 2 jours…)

Hier soir : “tu veux boire quelque chose ?”

moi, heureuse de tant de prévention… :”Oui, un verre d’ice tea s’il te plaît !”. Je plonge mes lèvres dans le grand verre de liquide brun : “Oh, tient, de l’antésit ! quelle surprise…”

“C’est pas ça que tu voulais ?????”

Les exemples se multiplient… Vivement qu’il que j’accouche, et qu’on revienne à la normale…

(l’étagère a changé de chambre, le lit est prêt, la valise aussi, j’ai lavé-bloqué le châle, cousu un sac étanche pour les couches mouillées, j’ai trié et rangé tous les jouets de Malo tant dans sa chambre qu’en bas, préparé un demi-litre de liniment oléo-calcaire…

J’alterne les moments d’intense activité et les siestes version “marmotte” un peu n’importe quand dans la journée…

Moi aussi je couve, mais là je commence à vraiment me demander quand ça va finir ! En même temps il reste encore presque 2 semaines jusqu’au terme, mais c’est LONG !!!!)

Categorie : scène de la vie de famille
Par mes vies
Le 6 juin 2007
A 9:33
Commentaires : 3
 
 

l’atelier clandestin (2)

La valise est (presque) prête, même si la naissance n’est pas imminente… J’ai mis des langes et un snappi, mais je n’avais qu’une culotte de protection en taille S… Donc cet après-midi, mission “culotte”. Avec du PUL acheté il y a trois ans chez Mondial Tissu, un patron bidouillé, et un des rares pas-à-pas qui ne nécessite pas l’utilisation de biais élastique (je n’en possède pas, mais vu mon résultat d’aujourd’hui, si je dois refaire une culotte, c’est sûr que j’en achète ! ça fait quand même bien plus propre, plus fini…), voici ma culotte nouveau-né bleue (et à côté, la popowrap orange de chez Popolini…).

Comme la machine était sortie, avec quelques chutes de lin blanc et de vichy, j’ai fait une paire de petits chaussons (à force de voir ceux du bouquin Citronille sur les blogs, j’avais envie de tenter quelque chose). Le patron est , et le tutoriel ici. J’ai eu un peu de mal, donc je considère qu’il s’agit d’un prototype, la prochaine paire sera plus vite faite, et surtout je perdrai moins de temps à réfléchir quelles sont les coutures à faire d’abord (j’ai été obligé de finir le premier chausson à la main, car je n’avais pas posé le croquet avant l’élastique…)

Ceux là sont tout en tissu, taille 0-3 mois, mais pour un enfant qui marche, on peut les faire en cuir (avec la semelle en cuir retourné), en polaire (avec de l’anti-dérapant à coller sous la semelle), en feutrine…

Bref, je m’occupe, pas des plus utilement (je devrais plutôt préparer un flacon de liniment oléo-calcaire, j’ai les ingrédients qui dorment depuis des plombes dans mon armoire à pharmacie… finir tous les ouvrages qui attendent une couture… cuisiner en grande quantité et congeler pour après la naissance… m’occuper de la paperasse pour mon congé parental… pffff… corvées….), et j’attends…

Categorie : couture
Par mes vies
Le 1 juin 2007
A 16:01
Commentaires : 4