mes vies

Donc comme prévu, j’ai craqué et entamé un nouveau projet (alors que la petite Emma attend toujours son gilet qui n’a pas pris une maille depuis Juin, et que j’ai commencé un pull irlandais pour Malo, dont il pourrait avoir besoin assez vite vu les températures, et je ne parle pas des en-cours en souffrance depuis des mois, parmi lesquels pas moins de deux couvertures !!).

Mais bon, ça va vite (un carré = 40 à 45 minutes = un épisode d’une série), j’utilise de la laine de mon stash (oxygène de phildar, une pelote géante de 400 grammes, achetée en solde sur un coup de tête, je ne porte  jamais de prune, c’est trop exentrique pour moi. Moi c’est beige, bleu marine, noir, ou rouge bordeau. Du kaki aussi, les jours de folie.), c’est pour un cadeau, et ça me permet d’effectuer un test comparatif entre le tricot et le crochet, dont voici les premières conclusions :

- le crochet ça va bien plus vite : en quarante minutes de tricot je ne tricote pas une aussi grande surface.

- le crochet c’est bien plus simple à défaire, donc quand je fais une erreur je défais et je recommence (alors qu’en tricot, quasiment jamais. Je me répète mon mantra “t’façon-presonne-le-verra”, et j’ignore superbement mon erreur dans le motif.

+ deux points pour le crochet, donc.

MAIS

le tricot donne un résultat bien plus élastique, du coup pour des vêtements, le tricot a toujours une meilleure allure.

Donc je pense que je referai des couverture en crochet, et quelques accessoires (sacs, pochettes…) mais je ne pense pas me convertir aux vêtements crochetés.

Mais je cause, je cause… et vous n’avez toujours rien vu !

donc quelques petites photos dans un rayon de soleil matinal, (j’ai bien fait d’en profiter car maintenant il pleut…)

Ah, la merveilleuse capacité d’oubli du cerveau humain… Sans elle, l’espèce serait éteinte depuis belle lurette !

Suivez un peu mon raisonnement… Votre enfant a trois ans, il fait ses besoins aux toilettes, il dort toute la nuit du sommeil du juste, il se nourrit 4 fois par jour, mange dans son assiette, (à peu près) avec ses couverts, vous explique ce dont il a besoin dans une langue que vous comprenez, et il comprend parfaitement ce que vous lui expliquez. Et là, vous vous dites “J’ai tellement envie d’avoir à nouveau un bébé”… Et zou, c’est reparti ! Vous aviez oublié la douleur de l’accouchement, oublié les nuits où vous dormez par tranche de 15 minutes, oublié les 36 tétées par 24 heures, oublié les réguritations sur votre pull en mohair, le gilet en alpaga du bébé, votre pantalon, le canapé, les draps propres de votre lit, le tapis du salon, oublié les soirées passées à arpenter le couloir avec dans les bras un bébé qui hurle et que rien ne peut calmer…  Oublié les couches pleines de caca, trois fois par jour… Oublié les poussées de fièvre le samedi soir à minuit, les litres de bave à chaque dent qui pousse, les premières exploration… Oublié qu’il faut répéter environ 327 879 fois “Non, on ne sort pas les cd de leur boite” ou “Non, ne tire pas sur le fil de la lampe sinon elle va tomber”…

(c’est marrant mais en écrivant ça, j’ai l’impression de largement exagérer… Comme quoi, elle est puissante la capacité d’oubli !)

… Et bien pour les déménagements, c’est pareil. J’ai déménagé déjà 2 fois depuis que je vis avec GérardKlein (les deux fois d’avant, ça compte pas, dans un studio meublé de 18m2, on a vite fait le tour !), et à chaque fois j’ai oublié combien c’est horrible, un déménagement…

Le brol partout dans la maison pendant des jours et des jours, l’impression de ne pas savoir par quel bout le prendre, chercher ses affaires partout sans pouvoir se rappeler dans quel carton on a bien pu le ranger, ou encore ce que contiennent ces 3 immenses cartons marqués “divers”…

La vision d’apocalypse quand on ouvre la porte du garage, de la buanderie ou du sous-sol, avec des dizaines de cartons pas encore ouverts, des caisses en plastiques où s’entassent pêle-mêle des objets hétéroclites…

Là, maintenant, tout de suite, je dirais qu’un déménagement c’est l’horreur absolue, que je n’ai aucune envie de revivre ça un jour.

Et pourtant, dans 2 ans, quand on déménagera, j’attaquerai le premier carton d’un cœur léger, persuadée que je vais en profiter pour faire du tri dans mes affaires et n’emporter que le strict nécessaire (comme à chaque fois), et que tout sera rondement mené !

Je débarque… Je retrouve internet, et une vie à peu près normale, juste au moment où le grand projet crochet de l’été s’achève… Mais quand on voit ça ou ça, difficile de ne pas craquer…

Il se pourrait donc que dans les prochains jours, je reprenne mes crochets et mon stock d’Oxygène prune, pour me lancer à mon tour, après la bataille, dans l’aventure de la couverture au crochet. (modèle ici).

Pardon ? Ma mystery blanket ? Ma couverture au crochet pour Malo avec les restes de fils ? C’est que, voyez-vous, tout ça, c’était mon ancienne vie… Nouvelle maison, nouvelle région, nouveaux projets. Obligé. (et encore, j’ai pas prévu d’acheter de la laine exprès, voyez comme je suis raisonnable).

Quelques photos de notre nouveau chez-nous : pas la maison, qui est encore trop en bazar pour être présentable, ni du jardin, tout beau et bien entretenu -pour l’instant- car je n’ai pas encore eu l’occasion de prendre mes rosiers en photo, mais la plage qui est à deux rues de la maison, le phare de Vil*lès-Mart*in, le port Dés*iré, bref, notre environnement proche… Et comme vous pouvez le constater, c’est même pas vrai qu’il pleut tout le temps !!

(le bonnet n’était nullement nécessaire, Malo a voulu le porter parce que je venais de finir de le tricoter, je précise !!)

J’adore la lumière rasante au coucher du soleil… Mais maintenant c’est la rentrée, fini les “balades du soir”, il faut se coucher tôt… (enfin il reste les mardi soirs et le week-end, jusqu’au changement d’heure…)

Et oui, ça y est, c’est la rentrée… Demain, Malo et GérardKlein prennent, chacun de leur côté, le chemin d’une nouvelle école… Et moi je retrouve le chemin de mon blog, après 2 longs mois sans ordinateur, sans domicile fixe pour ainsi dire, puisque nous n’habitons réellement la nouvelle maison que depuis une semaine.

Il s’est passé trop de choses pour en faire un résumé clair et détaillé, donc juste quelques photos des vacances parmi des centaines ( résolution pour l’année qui commence : ne garder que les bonnes photos, apprendre à me servir de la touche “effacer”. Parce qu’à force de tout garder, je ne retrouve plus “LA” photo, noyée qu’elle est parmi les floues, les enfants qui ferment les yeux, regardent ailleurs ou font leur  sourire forcé…)

camping,

chateaux-forts,

St Jean de Luz,

rigolades en famille, entre amis aussi (ça fait du bien de retrouver les vieux amis, d’ailleurs…)

bref, le bonheur, quoi !