mes vies

De retour de la biocoop, avec un sac de 5 kilos de T150 et 3 kilos de T65. Passage à l’hyper du coin pour trouver une cocotte ronde en pyrex. Machine à pain, autolyse, frigo, toussa… puis ce matin façonnage (je vais finir par ressembler à Popeye, finalement j’aurai dû les faire, les manches géantes du cardigan), levée et cuisson dans la cocotte neuve dans mon four (faut que je nettoie mon four. Demain je m’y mets. Ou alors au printemps. 2008.)

Voilà, je crois avoir atteint le résultat optimal. Pain bien cuit comme j’aime (mais chacun ses gouts), belle miche bien ronde et bien gonflée, du pain bio, avec une bonne proportion de farine complète… Il faudrait que je calcule le prix de revient (avec les ingrédients mais sans compter l’electricité dépensée par la MAP et le four pour la cuisson parce que ça je vois pas comment je peux l’estimer), sachant qu’une miche de pain bio coûte une vraie fortune à la biocoop (et est carrément introuvable dans mon bled, surtout si on veut du pain cuit. Ils le vendent tellement blanc que parfois, je me demande si ils ne vont pas finir par vendre carrément les pâtons crus.)

J’ai fait des yaourts cette nuit, aussi. (pas de photo, faut pas pousser). Intense satisfaction de faire son pain, de faire ses yaourts, de tricoter ses vêtements, de coudre les couches de ses enfants…

À chaque fois, c’est comme un petit pied de nez à la course à la consommation (oui je sais, acheter des pelotes à la pelle c’est quand même participer à la société de consommation…), comme quand je mange les 3 pauvres tomates du jardin.

L’impression (totalement fausse) de l’autarcie, de l’auto suffisance. Le plaisir du “c’est moi qui l’ai fait”, la joie de retrouver des gestes millénaires (heu, otez-moi d’un doute, y’avait des yaourtières et des machines à pain au néolithique ?).

Voilà, j’suis contente avec mon pain et mes yaourts, il m’en faut peu, tant mieux.