mes vies

blog multidirectionnel : mes vies de mère, de prof, de musicienne, de lectrice, de promeneuse, de dilettante en tout et spécialiste en rien… Et même mes vies de cuisinière, couturière et tricoteuse !

 

plénitude

Déjà la moitié des vacances a filé, fondu comme neige au soleil… Et pourtant, du soleil, on n’en a pas eu trop, même là-bas loin dans le sud. (et c’est pas pour me contrarier : 40° et le grand cagnard, c’est vraiment pas mon biotope.)

Quelques images, quelques sons, quelques saveurs dans mes poches, pour me servir de réserve l’hiver prochain :

- passer 6 nuits dans cette chambre-là, dans cette maison que j’aime tant… La chambre est en travaux, il n’y reste qu’un lit, aucun meuble superflu, aucune place au désordre… Et une fenêtre a récemment été percée, une grande et large fenêtre, plein est, dans le mur en pierres de cette ferme provençale du 18ème siècle. Dormir avec entre moi et le monde, juste une moustiquaire, être à la fois dedans et dehors, ça a été merveilleux… Entendre les grillons prendre progressivement le pas sur les cigales, entendre les crapauds, et aux petites heures de la nuit, une chouette hululer… Entendre le vent, ou la pluie, être à l’abri mais pas complètement… La lumière dans la chambre le matin, l’heure bleue le soir, avec au loin la vue sur les Alpilles…

- Les repas de midi sous le tilleul : on faisait manger les enfants de bonne heure, et quand ils comataient, repus, par paquet de 6 sur les canapés, on s’installait et on partageait un repas au calme, entre adultes… Les saveurs des légumes de la ferme, le rosé très frais, les mêmes plaisanteries cinquante fois entendues mais dont on ne se lasse pas, sous l’ombre des amples ramures de l’arbre centenaire (ou bicentenaire, pour ce que j’en sais)

- Entendre l’orage se rapprocher, l’entendre gronder au loin, voir le ciel s’obscurcir, puis, ça se précise, le tonnerre et les éclairs, courir dehors et ramasser tout ce qui a été semé par les enfants, un t-shirt, une paire de baskets, une peluche, une balle en mousse, une serviette, et tout le linge étendu sur le fil… Rentrer en courant, et sentir les premières énormes gouttes s’écraser sur mes bras nus. Voir le déluge, la grêle, s’abattre dehors; les enfants, serrés comme des sardines dans une minuscule salle de bain à l’étage, s’extasiant devant les éclairs comme au feu d’artifice du 14 juillet…

Categorie : moi
Par mes vies
Le 28 juillet 2014
A 12:48
Commentaires :
 

Comments are closed.