mes vies

blog multidirectionnel : mes vies de mère, de prof, de musicienne, de lectrice, de promeneuse, de dilettante en tout et spécialiste en rien… Et même mes vies de cuisinière, couturière et tricoteuse !

 

t’as voulu voir Rouen…

Rouen, donc. Autant, passer les écrits à Paris, c’était vraiment plaisant. D’abord, le simple fait d’être à Paris. De marcher dans les rues de Paris, de me remplir les yeux, et de déambuler dans le saint des saints (à savoir le Monoprix de Montparnasse). Sans compter qu’à chaque séjour j’ai réussi à caser un peu de vie sociale (une terrasse de café, une expo, un salon… en compagnie d’amis pas vus depuis longtemps).

Rouen, par contre… outre le fait que je n’y connaisse absolument personne, je pouvais difficilement y caser quoi que ce soit : le voyage dure 6 heures. Oui, le double d’un Paris-St Nazaire. (alors qu’à vol d’oiseau la distance est la même, à 2 kilomètres près selon l’omniscient Gougueule)

Cependant, j’avais dans l’oreille la chanson de Vincent Delerm sur Rouen, “voici la ville”, et quelques images de la cathédrale peinte par Monet… Soulagée d’un bon paquet de stress à l’issue de mon oral, et en avance de quelques heures selon mon habitude, j’avais donc décidé d’aller un peu à pied explorer la ville. Il tombait, bien sûr, une petite pluie fine et pénétrante mais je suis nantaise et je ne crains pas ce type d’intempérie (qui en est à peine une à mes yeux). Je descendais vers les bords de Seine, passant dans des petites rues très étroites avec des maisons à colombage (ô combien exotique pour quelqu’un qui vit dans une ville où les rares bâtiments anciens datent du début du XXème siècle) quand la pluie a commencé à s’intensifier. Bientôt, il m’a fallut me réfugier sous le auvent d’un marchand de chaussure, et j’ai assisté à la pire averse de toute mon existence. (et j’ai vécu 18 ans à Nantes, je le rappelle !) Il est tombé “la mer et les poissons”, comme dit ma grand-mère, et de la grêle en surplus. Les rares passants agrippaient leurs parapluies et courraient comme s’ils avaient le diable aux trousses; et la la plupart des gens faisaient comme moi et s’abritaient en attendant la fin du déluge.
Au bout d’une dizaine de minute quand même, j’ai fini par abandonner l’idée de faire du tourisme dans la ville où le plus grand chanteur français du XXIème siècle fit ses études, j’ai rabattu ma capuche sur mon front et je suis retournée dare-dare à la gare, où j’ai attendu mon train au buffet, devant un café, trempée comme une soupe.

Je n’aurai donc de Rouen que quelques images aperçues par les fenêtres d’un bus : des rues très pentues, de belles maisons à colombage, de la pluie comme jamais, et le parking d’un hypermarché comme unique vue depuis ma chambre d’hôtel…

Categorie : moi, la chanson du jour
Par mes vies
Le 14 mai 2014
A 17:18
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