mes vies

blog multidirectionnel : mes vies de mère, de prof, de musicienne, de lectrice, de promeneuse, de dilettante en tout et spécialiste en rien… Et même mes vies de cuisinière, couturière et tricoteuse !

 

Extrêmement fort.

Parmi mes lectures estivales se trouve Extrêmement fort et incroyablement près de Jonathan Safran Foers. C’est un roman dont je n’avais pas entendu parler lors de sa sortie, il y a déjà quelques années… Plus récemment, l’auteur a fait polémique avec son “faut-il manger les animaux ?” mais là encore, je n’avais pas fait le rapprochement avec ce roman. C’est lors de la sortie du film éponyme, que les critiques ont descendu en flèche lors d’un “masque et la plume” consacré à l’actualité du cinéma, qu’un des critiques présents ce soir là a glissé que le livre était “excellent”, contrairement à l’adaptation cinématographique.

Pour autant, je ne me serais sans doute pas précipitée sur ce bouquin (pour ce que j’en savais, l’histoire d’un petit garçon dont le papa est mort et qui cherche à retrouver la serrure qu’ouvre une clé retrouvée dans les affaires du dit papa, ça ne m’emballait pas spécialement), mais lors de notre périple à vélo, j’avais embarqué un livre en format “pointdeux” (ces fameux mini-bouquins imprimés sur papier bible) (”les soldats de l’ombre”, de Deon Meyer, honnête polar sud-africain), que j’ai fini à la fin de la première semaine. C’est donc dans une maison de la presse de la Rochelle que j’ai eu l’occasion “ou jamais” d’acheter un nouveau livre. Mon objectif : qu’il soit chez pointdeux. Mais le présentoir des éditions était plutôt vide, et j’avais lu une bonne partie de ceux qui y figuraient, sauf… “Extrêmement fort”, que j’ai donc acheté sur la foi de cette petite phrase d’un critique du “masque”.

Je ne m’attendais à peu près à rien (et c’est mieux comme ça), mais ce roman m’a vraiment émue et touchée plus peut-être qu’aucun de ceux que j’ai lus cette année.

Le narrateur “principal” est donc Oscar, neuf ans, dont le père est mort de façon tragique et brutale : il se trouvait au “Windows on the World” le 11 septembre 2001.
Oscar ne parvient pas à accepter cette mort si injuste; son père lui manque terriblement.

Puis une autre voix se fait entendre. Un homme qui a, lui aussi, “tout” perdu, et perdu jusqu’à la parole, puisqu’il se sert désormais de cahier pour communiquer avec les autres. Petit à petit, on en apprend plus sur l’histoire de ce personnage, sur sa vie, sur son destin, sa filiation; sur les circonstances qui ont fait que pour lui aussi, la mort est tombée du ciel sous la forme d’un avion, quelques cinquante années auparavant…

C’est un roman qui m’a plusieurs fois mis les larmes aux yeux (je suis bon public de ce côté-là, faut dire…), tant le chagrin et la colère du petit garçon sonnent justes.

Les thèmes abordés sont ceux de la relation père-fils, du père, mais aussi de comment survivre, continuer à vivre, lorsque d’un coup vous est enlevée la personne qui vous est la plus chère au monde…

La fameuse histoire de la “clé” qui (apparemment) est à peu près la seule chose développée dans le film est finalement secondaire; mais c’est un livre dont les personnages m’accompagneront longtemps.

Et j’ai particulièrement aimé la façon dont la narration est conduite, avec d’abord une exposition très claire et précise des personnages “dans le présent”, puis l’irruption de ce personnage “passé”, dont on ne connait rien au départ et dont on comprend petit à petit l’histoire et ce qui le relie à Oscar.

Categorie : livres
Par mes vies
Le 28 août 2012
A 17:13
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