vacances de luxe.
Après tout, le luxe, c’est un concept hautement relatif. Donc, selon mes propres standards, j’ai passé une semaine de luxe absolu. Jugez plutôt : une minuscule sous-préfecture du centre-ouest, loin de la mer, loin de la montagne (et même pas vraiment à la campagne non plus !). Un camping sans piscines à toboggan, sans animations, sans snack ni épicerie. Juste un peu d’herbe, des arbres, des sanitaires, et 25 emplacements, occupés exclusivement par des anglais (les propriétaires eux-même sont anglais et le site du camping est rédigé dans cet idiome.)
Une semaine, toute seule avec ma tente Quechua, ma pile de livres, et des vaches pour voisines immédiates. Pas de gosses, pas de GérardKlein, pas d’horaires, pas de repas à préparer, pas de linge à laver, pas de balai à passer. Une semaine à manger cru (j’avais même pas pris le camping gaz, le luxe, j’ai dit !! j’allais pas non plus faire la cuisine…), à devoir marcher 30 minutes pour accéder au premier café, et à lire entre 6 et 8 heures par jour.
À ce rythme-là, j’ai pas été aussi “productive” que j’aurais cru : j’ai fini Nous étions les Mulvaney (il me restait dans les 400 pages), lu La Chartreuse de Parme (que je n’avais jamais lu), Au Sud de la Frontière, à l’Ouest du Soleil, et presque terminé Du Côté de chez Swann. (oui, ça y est, je me suis jetée dans la lecture-fleuve de Proust. Et j’ai eu bien tort d’attendre aussi longtemps !).
Des billets en prévisions sur tout ça, mais en attendant : pour 79 euros TTC la semaine, j’ai du mal à croire que certains pensent le luxe hors de portée ? (OK, j’ai pas compté le prix des pommes et des tomates qui ont constitué la base de mon alimentation, ni celle des bouquins, mais même, je dois pas en être à plus de 100 euros.)
alors là oui je plussoie, pour moi les vacances de luxe ce serait de partir toute seule une semaine, j’en rêve !
seule condition de réussite, une météo pas trop pluvieuse quand-même…
Ta description me rappelle les campings municipaux où on faisait des étapes au petit bonheur la chance quand on traversait toute la France : aucun “confort” à part le bloc sanitaire (ou les vestiaires du stade sur lequel se plantaient les igloos), lecture à la lampe de poche passé 21h (pas d’éclairage) et les pastèques et les tomates dégustées le cul dans l’herbe
Bof, moi je me suis très bien accommodée des 3 journées un peu ou beaucoup pluvieuses : je ne suis pas sortie de ma tente ! (et la Quechua est bien étanche, ça va.) Bien sûr, avec des enfants ç’aurait été bien différent, mais là, franchement, il aurait fait pourri toute la semaine que ça n’aurait rien changé !