le ruban blanc
Je sors du cinéma, j’y ai vu le ruban blanc, le dernier film de M. Haneke, qui a reçut la palme d’or à Cannes au printemps dernier.
Je ne tenterais pas de le résumer, car il s’y passe beaucoup de choses, des évènements entre lesquels on ne perçoit pas toujours le lien, des évènements intimes et d’autres publics, des choses insignifiantes et des moments de la vie sociale de ce village à la veille de la première guerre mondiale : fête des moissons, services religieux, etc…
Je ne tenterais pas non plus de décrire l’atmosphère du film, avec sa splendide photo en noir et blanc, surtout en blanc, sa voix off…
Des mots et des références reviennent sans cesse dans toutes les critiques et les résumés que j’ai lu (après-coup), mais moi j’y ai vu un film sur la violence faite aux “faibles” par ceux qui les dominent. Dans le film il est très clair qu’il y a d’un côté les “chefs”, père de famille, baron, médecin, pasteur, tous des hommes, et de l’autre les soumis : paysans pauvres, femmes, enfants…
Il y a d’un côté la violence “au grand jour”, celle de l’éducation, celle de la domination du maître sur l’ouvrier, de l’homme sur la femme, et de l’autre la violence “cachée”, “rentrée”, engendrée par la précédente.
Un film où on voit que ce qui nait chez ceux qui sont humiliés, battus, ce n’est pas seulement la crainte, l’obéissance, ni même la haine. C’est la fin de l’humanité. On traite ces enfants comme des animaux, on obtient qu’ils se comportent exactement comme tel…
merci.