mes vies

C’est C. qui m’a prêté ce livre… Je ne connaissais pas du tout le blog de Ron l’infirmier, et le titre, La chambre d’Albert Camusm’a “enduite d’erreur”… J’ai lu la première “nouvelle” (si on peut appeler ainsi ces très courts récits, 2 ou 3 pages maxi, qui constituent le livre, tous racontés à la première personne par le même narrateur, Ron l’infirmier), et je suis tombée d’un coup dans le vif du sujet… La vie, la mort, la maladie, la souffrance sont au coeur du métier d’infirmier, au coeur de ce livre.

C’est affreux, c’est génial. L’auteur mêle allègrement d’humour (souvent noir), et l’horreur la plus crue… Qu’il soit infirmier libéral allant faire la toilette de personnes âgées riches mais plus capables d’en profiter, ou intérimaire dans une maison de retraite, un service hospitalier de pédiatrie, l’infirmerie d’une grande entreprise, Ron garde toujours un regard tendre envers ceux qu’il soigne, et sans complaisance pour tous ceux (cadre infirmier, médecin, collègues) pour qui les patients ont perdu tout caractère humain…

Ça se lit très rapidement, on ne peux pas lâcher ce livre, chaque fois que je terminais une de ces courtes nouvelles je me disais “aller, encore une !” et finalement je ne parvenais à éteindre la lumière que plus d’une heure après, ayant “avalé” dans l’intervalle une dizaine de récits…

Et quel est le rapport avec Albert Camus, me direz-vous ? on finit par le découvrir en lisant le livre…