mes vies

blog multidirectionnel : mes vies de mère, de prof, de musicienne, de lectrice, de promeneuse, de dilettante en tout et spécialiste en rien… Et même mes vies de cuisinière, couturière et tricoteuse !

 

Sophie Davant et éducation respectueuse…

J’ai donc lu deux des livres de Adele Faber et Elaine Mazlish : parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent, et parents épanouis, enfants épanouis.

je ne peux qu’inciter vivement tous les parents à lire ces livres, quel que soit l’âge de vos enfants. Des deux mêmes auteurs (je ne les ai pas encore lu mais je vais le faire), on peut aussi trouver jalousie et rivalité entre frères et soeurs et Parler pour que les enfants apprennent, à la maison et à l’école. (pour commander, c’est par ici).

Je recommande de lire d’abord parents… qui se lit “comme un roman”, c’est le récit de la découverte par ces deux mères de famille des technique de communication non-violente et d’éducation respectueuse. On y découvre beaucoup de techniques et de “trucs” pour aider ses enfants, et pour vivre une vie de famille plus harmonieuse.

L’autre (parler pour…) est un peu un “manuel” ou un guide, pour intégrer, étape par étape, dans notre façon de parler à nos enfants, différents “moyens” qui permettent de résoudre les conflits, de trouver des solutions, de poser des limites. Il contient des situations illustrées en bandes dessinées (impec pour les photocopier et les afficher aux toilettes ou sur le frigo, histoire de faire passer le message “mine de rien”), des petits “rappels” sous forme de tableaux (là aussi, l’information saute aux yeux), des témoignages, etc…

Ce que j’ai tiré de la lecture de ces livres, outre quelques outils de communication : la philosophie profonde des auteurs, et celle d’Haim Ginot (leur “mentor”) : le but d’une éducation, le but de ces méthodes de communication, ce n’est pas l’obéissance de nos enfants, mais c’est de cultiver en eux ce qu’il y a de meilleur, leur humanité. Ne pas les blesser, les humilier, les rabaisser. Certes, avec ce type de comportement, on peut obtenir un résultat immédiat (”range ta chambre ou je te mets une fessée”), mais à long terme, on détruit peu à peu la confiance de nos enfants, en nous, en eux-même, leur capacité à devenir des adultes épanouis, responsables…

En gros, si on applique à la lettre tous les conseils de ces livres, on n’aura pas forcément des enfants “parfaits” qui se lèvent, font leur lit, s’habillent, et prennent leur petit déjeuner sans rien renverser, ni se disputer avec leurs frères et soeurs, mais au bout du compte, des enfants dont on n’aura pas “tué” ou blessé l’élan vital, des enfants qui ne seront pas coupés de leurs sentiments, qui seront capables de savoir ce qui est bon pour eux, et ce qui est potentiellement dangereux.

J’ajoute qu’il n’est jamais trop tard, et que même les adultes peuvent bénéficier d’un comportement respecteux, qui les fait se sentir meilleurs.

J’en veux pour preuve un bref sujet sur lequel je suis tombée ce matin dans une émission de Sophie Davant (nan j’vous juuuure je regardais pas volontairement, je cherchais des épisodes de Sex & the city que l’Homme m’avait enregistrés pendant mon exil loin de M6 et de ses séries…).

Bref, c’est une étude sur le comportement des gens, en caméra cachée. Une dame fait tomber un billet de 10 euros, seuls 20% des gens qui trouvent ce billet (en ayant parfaitement vu qui l’a fait tomber) vont spontanément le lui rapporter.

Deuxième expérience : on vient demander “de l’aide” (un renseignement, par exemple) à un cobaye. Ensuite, une autre personne perd (volontairement) un billet de 10€ devant le cobaye. Là, le taux de ceux qui restituent le billet monte à 50% ! et même 60 ou 70% selon que le service rendu précédemment aura été “difficile” (on lui demande de répéter le renseignement, ou d’accompagner un peu la personne, etc…).

J’ai arrêté de regarder au moment ou les “spécialistes” commençaient à interprêter ces résultats, mais pour moi c’est très clair : si vous avez “rendu service”, qu’on vous a grandement remercié, vous vous sentez quelqu’un de bien, et donc vous agissez en conséquence.

Avec nos enfants, c’est la même chose. Si je félicite souvent mon enfant, si je lui accorde mon estime, ma confiance, alors il va se sentir quelqu’un de confiance, d’estimable. Et donc agir comme tel. Alors que si je suis constamment méfiante, si je dis des phrases comme “Ne va pas ENCORE renverser ton verre !” ou “C’est toujours pareil avec toi ! Tu es insupportable !”… que croyez vous qu’il va se passer ?

Categorie : maternage
Par mes vies
Le 30 avril 2007
A 12:43
Commentaires :
 

3 Comments for this post

 
Anne Cé Says:

sujet passionnant s’il en est ! et je n’ai pas encore d’enfants !

d’ailleurs, une question me vient au passage : est ce que ton conjoint partage tes lectures, tes points de vue ?
j’ai découvert, fortuitement, à l’occasion d’une discussion entre amis, que mon homme était de ceux qui pensent qu’”une fessée de temps en temps, ça ne fait pas de mal !” :( et je ne sais pas trop comment l’amener vers une autre approche, sans avoir l’air de lui faire la morale…

 
 
KaMaïa Says:

Oui absolument ! Valoriser une personne la fait se sentir mieux et ensuite, elle agit dans le même sens.
Ces processus ont été décortiqués de façon intéressante dans le “petit manuel de manipulation à l’usage des honnêtes gens” qui est très intéressant. Evidemment, il ne faut pas en faire mauvais usage… :o/

 
 
La p'tite Nénette Says:

C’est génial ce lien entre une pratique encore marginale que ces efforts pour rendre notre communication plus respectueuse et les caméras cachées d’une émission grand public : on se sent un peu moins marginale ;-))

 

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