mes vies

Chanson pour Loulou

T’es partie sur l’coup d’une heure
En février, à la chandeleur
Et l’hiver à repris vigueur
Au fond d’mon coeur
Et l’hiver à repris vigueur
Au fond d’mon coeur

Je suis resté seul sur le pont
Avec nos deux p’tits moussaillons
Il parait qu’on t’a vu passer
Dans les pays de l’autre côté
Il parait qu’on t’a vu passer
Dans les pays de l’autre côté

Ceux qui l’ont dit en ont menti
Car quand le soir est doux ici
Je sens ton sourire qui revient
Et la caresse de ta main
Je sens ton sourire qui revient
Et la caresse de ta main

Je sens que tu es tout contre moi
Que ta fraîcheur pénètre en moi
Que tu me dis dedans l’oreille
Des mots d’amour doux comme le miel
Pourtant des fois quand j’y pense pas
Je m’dis que j’te reverrai pas
J’t'entends alors rire aux éclats
De l’aut’ côté de la paroi
J’t'entends alors rire aux éclats
De l’aut’ côté de la paroi

Il est des amis du Québec
Qui te parlent parfois le soir
En même temps t’es à Carpentras
A Méthamis et à Java

La mort fait voyager son monde
Tu vas plus vite que le son
T’es partout sur la terre ronde
T’es devenue une chanson
T’es partout sur la terre ronde

T’es devenue une chanson

Quand j’étais enfant mon père écoutait très souvent ce disque de Julos Beaucarne (sur lequel figure cette très belle chanson, et plein d’autres aussi belles…).

Hier j’ai repensé à ces paroles, et je pense aujourd’hui très fort à un petit garçon qui reste “sur le pont”, sans sa maman, sans son lait, ses bras accueillants et ses calins rassurants…

Alors vite, vite, embrasser mes amours, leur répéter que je les aime, et savourer chaque sourire, chaque parole, et tant pis pour la vaisselle qui s’amoncelle dans l’évier.

J’ai “chopé” le questionnaire du moment sur un de mes blogs préférés (qui aurait cru qu’un jour je lirai avec assiduité les billets d’un prof de maths ??? aucun de mes anciens profs de maths, en tout cas !!)

Voici la règle du jeu :

1. Allumez votre baladeur avec toute votre sélection et lancez la lecture aléatoire (moi non plus j’ai pas de baladeur (papa noël si tu m’entends, mon iPod je le veux rose…) donc j’ai fait comme tout le monde, j’ai mis iTunes en mode lecture aléatoire. J’ai tout laissé, même les chansons pour enfants, soit 662 fichiers)
2. Appuyez sur “suivant” pour chaque question.
3. Utilisez le titre de la chanson comme réponse même si ça ne veut rien dire. Pas de tricherie !
4. Commentez la réponse en faisant le lien avec la question.
5. Filez le bébé avec l’eau du bain à 4 personnes.

1.Comment vous vous sentez aujourd’hui ?

“la perfection c’est moi” (le livre d’or des chansons de Walt Disney).

Bon, là je crois que ça n’appelle aucun commentaire, hein !

2. Irez-vous loin dans la vie ?

“Un canard arriva bientôt en se dandinant” (pierre et le loup, Prokofiev, récitants : François Morel et Olivier Saladin.)

J’irai surement jusqu’à la prochaine mare…

3. Comment vos amis vous voient-ils ?

“l’auto-stoppeur” de Coluche

Comme un parasite, un pique assiette, donc… (enfin c’est souvent l’image que j’ai peur de donner, celle qui “s’incruste”, qui est de trop…)

4. Allez-vous vous marier ?

Vincent Delerm : “Châtenay Malabry”

Allez lire les paroles, si c’est ça mon avenir conjugal et familial c’est pas très très gai… Et en même temps…

5. Quelle est la chanson emblème de votre meilleur ami ?

Tri Yann “dans la prison de Nantes”

Heu… il n’est pas taulard (je vous rassure tout de suite). On s’est connus à Nantes, ceci dit !

6. C’est quoi, l’histoire de votre vie ?

“pourquoi pas ?” (75 comptines, Enfance & Musique)

Ben oui au fonds, pourquoi pas ?

7. C’était comment, le lycée ?

“Bridge over trouble water”, Simon & Garfunkel.

Le pont de la connaissance sur l’eau trouble de l’ignorance ??

(l’eau sale ça me rappelle le lycée, oui, mais le pont ?)

8. Comment pouvez-vous avancer dans la vie ?

dernière danse, Kyo (j’ai mega honte)

Donc en dansant ?

9. Quelle est la meilleure chose à propos de vos amis ?
“être un homme comme vous” (toujours Walt Disney)

pas mal… mes ami(e)s, ce sont des gens que j’admire, à qui je voudrais ressembler.

10. Quoi de prévu ce week-end ?

“La complainte du progrès”, chanson + bifluoré.

Nop, pas de virée à Ikéa de prévue…

11. Pour décrire vos grands-parents ?

“Ça n’est pas c’qu’on fait qui compte”, Yves Duteil

“…ce sont les choses

qu’on ne dit pas

parce que les mots

n’existent pas”

12. Comment va votre vie ?

“Le tango de l’ennui”, Sanseverino.

13. Quelle chanson jouera-t-on à votre enterrement ?

Norah Jones, “Feelin the same way”.

Non, je préfère définitivement le Requiem de Mozart.

14. Comment le monde vous voit-il ?

“Cruella Devil” (encore Walt Disney !!)

Tout à fait. Pas sympa, dure, froide, pas avenante…

15. Aurez-vous une vie heureuse ?

“2-3 jours à Paris”, Mickey 3D

2-3 jours de bonheur dans une vie, c’est pas terrible… Surtout s’il faut aller à Paris pour ça !

16. Qu’est-ce que vos amis pensent vraiment de vous ?
“Dans mon jardin” (Hélène Bohy, Tangonino)

Que je suis une disciple de Pangloss ?

17. Est-ce que les gens vous désirent secrètement ?

“à l’enterrement de ma grand-mère”, Sanseverino, re.

Bon, pour l’instant mes deux grand-mères sont toujours de ce monde, donc non, pas encore.

18. Comment me rendre moi-même heureux ?

“Dodo ti pitit maman” (enfance et musique, “rondes de nuit”.

Voilà, c’est tout simple : une pitit sieste.

19. Qu’est-ce que vous devriez faire de votre vie ?

“l’enterrement de Belle Maman”, chanson + Bifluoré.

(ouf, elle ne lit pas mon blog !!!)

20. Aurez-vous des enfants un jour ?

“un papa, une maman” (le soldat rose)

tout est dit…

21. Sur quelle chanson vous feriez un strip-tease ?

“La tempête”, Mickey 3D

Nan mais ça va pas la tête ???

22. Si un homme dans une camionnette vous offrait un bonbon, que feriez-vous ?

Carla Bruni, “Tout le monde”

Comme tout le monde, je le mange… Non ?

23. Qu’est-ce que votre maman pense de vous ?

Bénabar : “Les épices du souk du Caire”.
Plus précisément, elle pense que c’est le souk chez moi.

24. Quel est votre plus sombre secret ?

“Dormite mi nino”, rondes de nuit d’enfance et musique.

Mon plus sombre secret aurait à voir avec le sommeil de Malo (plus que chaotique à déjà 3 ans et demi…) ? Va savoir…

25. Quelle est la chanson emblème de votre ennemi mortel ?

“Attention, cria Pierre” (pierre et le loup).

Mon ennemi c’est le loup ? Ou c’est de crier au loup ? Ou alors il s’appelle Pierre ? (je ne connais pas de Pierre adulte il me semble)

26. Quelle est votre personnalité ?

“Coccinelle”, 75 comptines.

le rouge et le noir…

27. Quelle chanson jouera-t-on à votre mariage ?

“Jésus viendra pour les vacances”, chanson + bifluoré.

La messe a duré 2 heures pour mon mariage, ça a un rapport ?

28. Où a eu lieu votre premier rendez-vous?

“Le Camelot”, Kirikou et les bêtes sauvages.

En Afrique ? à Kaamelot ? Chez un camelot ??

29. A quoi ressemblerez-vous quand vous serez vieux / vieille ?

Vincent Delerm, “on s’cache des choses”

une petite vieille qui planque ses sous dans le frigo, peut-être…

Si vous voulez retrouver  une partie de la bande-son de ce questionnaire, je vous propose de faire  un tour là et  là.

Sur ce, je suis censée désigner 4 bloggueurs pour jouer à leur tour…

mais je ne voudrais pas m’imposer, alors prend le relai qui veut.

Ma Baby Cashmerino a fini par arriver (mais j’ai dû changer de couleur, celle choisie précédemment n’est pas réassortie). Ça lui va bien au teint, non ??

(elle dort sur une peau d’agneau et c’est AUSSI du mérinos. Certains bébés sont élevés dans la soie, elle c’est le coton bio (pour les fesses) et le mérinos.)

À part ça, comme j’ai été désignée par Anne-Rose et Juliette, et bien que je me sois livrée à ce jeu y’a pas longtemps, voici 7 trucs sur moi “ici et maintenant”…

- J’ai pu remettre une jupe “d’avant” la grossesse hier, et une autre aujourd’hui. (OK, je ne les portais plus parce qu’elles étaient trop grandes… Mais j’ai bien fait de ne pas les donner au relais !). Certes c’est une information sans intérêt, mais quand même je suis bien contente 15 jours après l’accouchement de pouvoir porter autre chose que des vêtements de grossesse. (demain j’essaie mon pantalon d’été d’il y a quelques années, la même époque que les jupes…)

- J’aimerai bien vous montrer une photo où elle ne dort pas, mais ça ne dure jamais assez longtemps pour que je puisse la photographier ! Le temps d’une tétée, d’un rot, d’un pipi ou d’un caca dans le lavabo, d’une couche propre, d’une deuxième tétée, et zzzzzzz…. c’est reparti pour une, deux, trois, voire quatre ou cinq heures (la nuit) de dodo !!!! J’avoue que j’ai encore du mal à me convaincre que c’est normal… Au même âge, Malo dormait par tranches de 3/4 d’heures, hurlait de 17 heures à minuit, et ne s’endormait que d’épuisement, j’avais des ampoules aux pieds et des crampes dans les bras à force de le balader dans la maison…

-J’ai une silhouette assez particulière en ce moment : comme j’ai un reflexe d’éjection fort, je donne le sein droit de 6 heures à 18 heures, et le gauche de 18 heures à 6 heures. Du coup, à 17h30, c’est Paméla Anderson à gauche et Jane Birkin à droite. (et à 5h30 c’est l’inverse mais personne ne me voit). Mais bon, le résultat est là : pas de pleurs, pas de caca vert, pas de glou-glou dans le bidon… Pauvre Malo, si j’avais fait pareil pour lui, je lui aurait évité bien des souffrances les premières semaines (je m’y suis mise aussi, à force, mais il avait plusieurs mois, 4 ou 5 je crois…)

-l’Homme est à la tête, en tout (adultes et enfants) d’environ 150 choristes. Ajoutons à cela ses 25 élèves de cette année, et les 30 de l’an dernier qui ont organisé un repas de fin d’année. Eléa a donc reçu l’intégralité des vêtements fille taille 6 mois des magasins Obaï*bi et ser*gent ma*jor. Je peux la changer 2 fois par jour tous les jours pendant 3 mois sans avoir de lessive à faire. (et des peluches - J’avais dit PAS DE PELUCHES !!! et des livres en tissus qui font du bruit, et des hochets qui rendent les bébés intelligents…) Par contre, comme personne ne nous a demandé ce dont on avait besoin, on n’a toujours pas de table à langer (mon rêve c’est celle-là, si chacun des choristes et élèves avait donné un euro au lieu d’une petite robe rose, on pourrait se la payer !!). Et je vais aussi devoir racheter des langes (mais ça ça ne coûte presque rien) parce que comme je la change à chaque pipi, la douzaine que je possède ne suffit pas vraiment (je complète avec mes couches, mais du coup je trouve ça “dommage” de laver et sécher une “grosse” two size par exemple pour un tout petit pipi de rien du tout. Surtout qu’il y a des jours où je suis obligée de sécher au sèche-linge vu le temps. Mais je ne me plains pas, j’ai horreur de la chaleur, et avec un bébé j’angoisserai en cas de canicule !)
- Eléa est comme sa mère, un peu délicate : elle fait pipi ou caca sans soucis dans le lavabo (mais pas moi, hein !!!) ou dans les toilettes. En revanche, dehors sur l’herbe, elle n’imagine même pas que ce soit possible. (elle me regarde avec l’air de dire “non mais tu plaisantes ?????” quand j’essaie…)

- J’ai triché car ces prétendues “révélations” ne me concernent pas toutes, ou pas vraiment…

- J’ai vraiment du mal à trouver des choses à écrire sur moi qui puissent présenter un quelconque intérêt…

Allez, je ne passe pas le relais car je crois vraiment que cette fois-ci tout le monde l’a fait, et plutôt deux fois qu’une… Mais si un ou une blogueuse a été oublié(e), qu’il fasse comme moi la première fois et qu’il (elle) se serve !

Et oui, je suis toujours là, à J+3…

pas très envie de raconter tout ce qui se passe en ce moment,  dans ma tête…

Je pense à un film que j’adore : l’été meurtrier, tiré du livre  éponyme de Sébastien Japrisot. On y voit “Boubou”, le petit frère d’Alain Souchon, qui fait chaque dimanche des courses cyclistes amateures. Et chaque dimanche, il part en disant “je vais gagner, ouais !!” et il revient chaque dimanche après la course en disant “j’ai perdu, meeeeeerde…” (je ne suis pas sûre à 100% du texte, ça fait un petit moment que je n’ai pas vu ce film… Mais je vois très bien la scène).

Tous les soirs, je me dis “peut-être demain ???”…

Mais comme j’ai pas grand-chose à raconter (NON le bébé n’est toujours pas là…) je vais répondre au questionnaire des 7 trucs sur moi (bien que je l’ai déjà fait sur mon ancien blog, y’a un certain temps… Mais je vais trouver de nouvelles choses à raconter, vous allez voir c’est passionnant).

1- je suis une serial-killeuse de plantes. La main verte c’est pas moi, toute mes plantes crèvent prématurément, quel que soit le soin que je leur apporte… Trop d’eau, pas assez, pas rempoté, tige malencontreusement cassée, bêbête nuisible, etc… Et pourtant je persévère. J’ai planté au printemps 2 verveines (elles vont bien), deux pivoines (au fond du jardin, ça fait un bail que je ne suis pas allé voir ce qu’elles devenaient… Si elles survivent, l’année prochaine j’aurai peut-être des fleurs), du thym (qui dépérit), du persil (jauni et mort en une semaine, quinze jours maxi), de la ciboulette (se porte comme un charme), et deux basilics, un grandes feuilles et un petites feuilles (meilleur, plus parfumé). Les feuilles du grand ont été bouffées intégralement et en un temps record par des saletés de loches, il ne reste que les tiges, mais encore vertes alors j’ai de l’espoir (et j’ai mis un anti-limace, vieux motard…), quand au petit, j’ai été un peu trop enthousiaste lors de ma première cueillettes (pour une salade de tomates), du coup il a flétri, jauni, noircit, puis disparit…(euh, rut). Bref, je rêve d’un potager et d’auto-subsistance, mais c’est pas demain la veille.

2- je parle italien

3- je suis bassoniste de formation (mais ça fait un moment que la pauvre bête n’est pas sortie du placard), j’ai plusieurs premiers prix de conservatoire (basson, donc, mais aussi solfège -on dit “formation musicale”, maintenant, comme on dit “non voyant” ou “mal entendant”-, analyse musicale, musique de chambre -avec le sextuor de Poulenc comme programme… Écoutez la musique de chambre de Poulenc, c’est une merveille- ) et un DEA de musicologie… (comme disait M. F, mon prof de musique de chambre, “le musicologue, c’est comme le gynécologue, il travaille là où les autres s’amusent”)

4- Je suis la pire paresseuse que la terre ait jamais porté. L’idée même d’un effort suffit à me fatiguer. Je n’aime que jouer avec les enfants, “bricoler” (tricot, couture, etc…), lire, me promener… Rien de productif, surtout… Rien d’obligatoire, par pitié ! Je veux travailler moins (et je m’en moque de gagner moins, je suis riche de bien autre chose !), je voudrais pouvoir être de la France qui se lève tard (mais mon fils en a décidé autrement ces derniers jours…), et moi je dis “À quoi sert d’avoir un gros salaire, si on ne peut jamais en profiter, si on envoie ses enfants en colo l’été et à la garderie matin, midi et soir pendant l’année scolaire ???” (pour répondre à notre président qui a dit “À quoi sert d’avoir des RTT si on n’a pas les moyens d’en profiter ?” ????? Mais pourquoi il faudrait “des moyens” pour profiter de son temps libre ? C’est gratuit une balade en forêt, c’est gratuit ou presque quelques heures dans un bon roman (si, à la bibliothèque, c’est gratuit !), c’est gratuit une partie de Monopoly en famille (ou du “loto des formes et des couleurs”, c’est selon l’âge moyen de la famille), c’est gratuit (une fois par mois) une expo dépaysante dans un musée…

5- J’ai pratiqué la plongée sous-marine assez intensément à une époque, mais depuis la naissance de Malo je n’ai plongé que deux ou trois fois, et chaque fois avec la trouille au ventre… Je n’ose pas le dire à l’Homme (qui est toujours accro et aimerait bien plonger plus) mais je voudrais bien vendre ma combi et mon matériel, je ne sais pas pourquoi, ce qui était avant un vrai régal est devenu presque insurmontable (heureusement, on a toujours de bonnes raisons de ne pas plonger quand on a des enfants petits…)

6- Outre la paresse, j’ai un autre énorme défaut, je suis très bordélique (une conséquence ??), j’ai horreur de ranger, de faire le ménage… Je dois VRAIMENT me prendre par la main pour m’y mettre. Et l’Homme est pire… c’est dire que Malo ne part pas avec toutes ses chances dans ce domaine là ! Sa chambre est un vrai dépotoir à jouets, en permanence ou presque.

7- j’ai détesté “Ensemble, c’est tout” d’Anna Blablabla (et on dirait que je suis la seule au monde à ne pas avoir pleuré d’émotion tout au long du livre ?), j’ai lu le Da Vinci Code (comme tout le monde) mais franchement je ne m’explique absolument pas comment ce bouquin a pu avoir un tel succès et faire couler autant d’encre… J’ai préféré mille fois, dans le même genre, L’Ombre de Monfort (en plus c’est écrit par une toulousaine et c’est situé -entre autre- à Toulouse). J’ai pas lu Harry Potter, pas lu Tolkien, je préfère Les trois Mousquetaires, Vingt ans après et le Vicomte de Bragelonne comme trilogie…

Et comme on ne m’avait pas sonné, je ne passe le relais à personne non plus (de toutes façons tout le monde a déjà répondu…)

Si vous me cherchez, je suis au fond de jardin, assise sur mon compost et la tête couverte de cendre…

Un jour, je devais avoir onze ou douze ans, j’ai ramené ce livre de la bibliothèque de la maison de quartier où je me ravitaillais. 18 ans plus tard je me souviens avec précision de ce livre (quand j’en ai oublié des centaines), il fait partie de ceux qui m’ont “parlé” à un moment. Ce n’était pas de la grande littérature, mais cette fille de 14 ans, ses parents qui ne s’aimaient pas, son chat Garfunkel et ses interrogations sur sa féminité, c’était une amie, elle m’avait confié son mal être et je l’avais entendue.

Et l’autre jour, à la télé, je vois ça :

Ce soir, dans la “bande à Bono” (sur France Inter), Philippe Labro “avoue” et explique avec naturel l’histoire de ce mensonge… Je ne sais pas pourquoi ça me rend si triste, pourquoi je me sens si déçue, comme “trahie”.

Comme si pendant que, pré-ado ou juste ado, à l’âge où on est si vulnérable, si sensible aux moqueries, surtout à celles qui viennent des adultes, je lisais ce roman en pensant à Stéphanie, M. Labro me regardait sans que je le sache, avec un petit sourire narquois aux lèvres.

J’ai eu les larmes aux yeux à un moment, bien que l’auteur ait dit qu’il “demandait pardon” à ses lectrices de ce mensonge.

Pourtant j’aime bien Philippe Labro, (enfin en tant que romancier), “Quinze ans” et “l’Étudiant étranger” font aussi partie des romans que j’ai lu dans mon adolescence (mais un peu plus tard) et dont j’ai gardé un souvenir précis.

J’ai été un peu réconfortée par la lecture à l’antenne de mails de femmes de mon âge (ou de l’âge de Stéphanie) qui disaient elles aussi leur déception, leur tristesse suite à cette révélation…